Crise sociale en Guinée : le GOHA décrète « deux journées sans activités économiques »

Depuis le 12 février dernier, le syndicat des enseignants et chercheurs libres de Guinée a déclenché une grève qui vient s’ajouter à la crise provoquée par la proclamation des résultats des élections communales contestées par l’opposition.

Ces deux crises comme les précédentes ont rendu difficile l’exercice des activités économique par le climat d’insécurité qu’elles ont instauré. Les lieux de commerce sont restés fermés, le transport surtout urbain paralysé et certains commerces vandalisés.

Bien avant ces crises, et malgré plusieurs appels en direction des autorités, les opérateurs économiques ont été les cibles des actes d’enlèvement et d’assassinat sans que ces affaires ne soient élucidées.

En rappel l’enlèvement d’El Hadj Abdourahamane Diallo, membre du Conseil des Sages et de Réconciliation du GOHA à Hamdallaye, dont on est sans nouvelles jusqu’à présent. Un autre cas est celui d’Aly Badara Diaby, vice -président de la section GOHA de Matoto, trouvé sans vie à bord de sa voiture, trois jours après sa disparition.

Le GOHA, persuadé que ces événements compromettent la vie et les activités des opérateurs économiques, à maintes reprises attiré l’attention de l’Etat, garant de la sécurité des personnes et de leurs biens, pour que des mesures idoines soient prises. Malheureusement, ces appels sont restés vains.

Par ailleurs et malgré plusieurs promesses, les opérateurs économiques victimes des pillages lors des différentes crises n’ont jamais été indemnisés.

C’est pourquoi, vue l’inertie voire la mauvaise foi des autorités guinéennes à faire face à ces situations, le GOHA invite tous les opérateurs économiques du pays, à observer ce mercredi 14 et jeudi 15 mars 2018, deux journées sans activités économiques en Guinée en signe de solidarité aux opérateurs économiques victimes d’assassinat, d’enlèvement et ou de pillage.

Ces journées servira d’occasion pour rappeler à nos autorités, l’insécurité qui entoure le monde des affaires en Guinée.

Au cas où aucune mesure n’est prise pour faire face à notre situation, le GOHA envisage d’initier d’autres actions de grande envergure sur l’ensemble du pays afin d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le sort des opérateurs économiques en Guinée.

Le GOHA sait compter sur la mobilisation et la solidarité habituelle des opérateurs économiques pour la réussite de ces journées.

Conakry, le 9 mars 2018

Le Président

Chérif Mohamed Abdallah

Voir www.gohainfo.com

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