Dansa Kouroumah, après l’échec de la marche : « On n’a pas demandé à quelqu’un de partir ou de rester »

Dansa Kouroumah, président du CNOSCG, société civile Empêchés de manifester par les forces de l’ordre, des militants de la société civile guinéenne ont animé un point de presse à la maison de la presse ce jeudi 19 février 2015. A cette occasion, Dansa Kourouma, le président du CNOSC a livré le message qu’il tenait à adresser au Premier ministre, chef du gouvernement.

« Malgré les centaines de policiers déployés, nous avons marché, même si nous n’avons fait seulement qu’un kilomètre. Nous avons toutefois marché ! Mais, le fait, ce n’est pas de braver l’Etat ou de braver les forces de sécurité. Ce n’est pas ça le message. C’est d’aller au bout de nos revendications ; jusqu’à ce que le Premier Ministre les prenne au sérieux. Parce qu’il n’a pas voulu prendre au sérieux les revendications qu’on est entrain de défendre », a-t-il dit.

« Je le lance un appel très pressant. C’est l’alerte qu’on donne. On ne se bat pas pour partager du gâteau. Ceux qui sont entrain de dilapider les derniers publics sont dans l’ombre. Ils sont là ! On demande juste que les citoyens guinéens soient sécurisés. Que les conditions nous soient crées pour qu’ont puisse sortir la nuit aller travailler et nourrir nos familles. Mais, on ne travaille pas la nuit en Guinée, parce que tu as peur de sortir ! C’est le seul pays où il n’y a pas d’activités nocturnes. Parce que les gens ont peur. Il n’y a pas d’électricité, pas de route. La criminalité a atteint un seuil…  On a fait que dénoncer ça. On n’a pas demandé à quelqu’un de partir ou de rester. Ce n’est pas notre rôle. Mais, si ça persiste, on va jouir de tous les pouvoirs que la constitution nous donne pour que ce pays là ait une nouvelle façon de faire », a menacé monsieur Kouroumah.

Dans les quartiers de Conakry, beaucoup de compatriotes laissent entendre que le CNOSCG n’est plus le même depuis les dernière élections où le défunt Thierno Aliou Diaouné avait été écarté lors du congrès de Kindia qui n’a toujours pas livré tous ses secrets…

Au contraire, le CNOSCG d’aujourd’hui est perçu comme un mouvement de la société civile contrôlé par le pouvoir qui a pu y placer ses hommes à des postes stratégiques et que ces genres de sorties et déclarations ne viseraient qu’à tromper l’opinion nationale et internationale sur les accointances entre cette ONG et les autorités actuelles.

Qu’en est-il au juste ? Attendons de savoir !

Yacine Sylla pour Guineematin.com

Tel : (+224)628 71 71 56

 

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