Débauche et alcoolisme à Conakry : les bars et maquis reprennent après le Ramadan

maquis où une grenade a explosé à Dar Es SalamDurant tout le mois Saint de Ramadan, les lieux de rencontre et de  divertissement, comme les bars, maquis, buvettes, boîtes de nuit, érigés çà et là  dans les différents quartiers de la capitale, étaient totalement ou partiellement fermés. Mais, depuis  la célébration de la fête marquant la fin du mois de pénitence, de repentir et de générosité, les portes de ces baraques sont rouvertes et l’affluence des clients n’est pas des moindres, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Désormais, l’affluence étant de taille, une ambiance électrique y règne, laissant entendre une puissance sonore incontrôlée, tympanisant aussi bien les passants que les voisins de ces lieux de réjouissance et malheureusement aussi de débauche. Plusieurs observateurs trouvent ce comportement ‘’bizarre’’, parce que cela avait cessé durant tout le mois de Ramadan.

« C’est dommage! Lorsqu’un musulman qui prétend avoir jeûné tout le mois Saint de Ramadan en respectant tous les principes sacrés du mois se lance sur cette voie de perdition », marmonne un septuagénaire, de passage devant une buvette de la place bourrée de clients, où l’alcool coulait à flots.

Interrogé par Guineematin.com sur son constat par rapport à ce public massé devant ces bars, maquis et autres endroits similaires, dès après la fin du mois Saint de Ramadan, le vieux Thierno  Mamadou Djouldé Barry accuse : « Cela veut dire que c’est sont les musulmans qui remplissent ces lieux sataniques. Durant tout le mois Saint, aucun bruit assourdissant ne sortait des dancings, bars, maquis ou restaurants. Et, aucun afflux ou regroupement n’y était perceptible. Maintenant, ces lieux refoulent du monde. A partir de là, on peut estimer que c’est ceux  qui ont observé le jeûne qui se retrouvent dans ces milieux pourtant interdits aux musulmans », a-t-il tranché.

A côté de cela, il faut le souligner, s’ajoute la pléthore des filles de joie sur les trottoirs à partir de 21heures : habillées de la façon la plus extravagante, dans des tenues serrées, rétrécies qui laissent entrevoir les parties les plus intimes de leurs corps.

Défilant sur des hauts talons, parfois cigarettes en main, elles tentent de réduire l’allure et distraire  toute personne qui se retrouve à leur endroit, par des regards romantiques, ou par d’autres astuces comme les apostrophes.

Pourtant, ces pratiques avaient vraiment  cessé pendant tout le mois de Ramadan, mais de plus belle, elles ont repris avec un effectif assez pléthorique et un rythme assez cadencé.

Que Dieu sauve notre peuple, amen !

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 664 413 227/ 654 416 922

 

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