Destruction de l’agence d’EDG de Lambayi : un « curieux » fixé sur son sort par le TPI de Dixinn

Des manifestations violentes ont été enregistrées il y a quelques jours à Kobayah et Lambanyi, dans la commune de Ratoma, suite au manque d’électricité. L’agence de la guinéenne d’électricité (EDG) avait été saccagée par une foule en colère. Les nombreuses arrestations qui s’en sont suivis ont conduit Djibril Coumbassa au Tribunal de Première Instance de Dixinn. Son procès s’est tenu ce mercredi 2 mai 2018, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Djibril Coumbassa, ingénieur en Télécommunications, est poursuivi par EDG, représentée par Zakaria Camara, directeur technique de l’agence de Lambanyi. Il accuse monsieur Coumbassa d’avoir incité les jeunes à s’attaquer à ladite agence.

A la barre, le prévenu a expliqué les circonstances dans lesquelles, il a été arrêté. «Le Samedi 21 avril 2018, j’étais de passage à Lambanyi, seul dans ma voiture. Arrivé au niveau de l’agence d’EDG, j’ai vu la fumée. Par curiosité, je suis descendu pour aller voire les dégâts. C’est ainsi que Zakaria Camara est sorti pour me demander si je suis responsable de la jeunesse de Lambanyi. J’ai dis non. Après quelques temps d’échange, ils m’ont mis aux arrêts en disant que je faisais parti du groupe de jeunes qui a vandalisé l’agence », a-t-il expliqué.

Prenant la parole, le procureur Mohamed Samoura a fait comprendre dans ses réquisitions qu’aucun élément ne justifie que « Combassa ait participé à ce genre de vandalisme. Je vous demande de le relaxer purement et simplement pour délit non constitué».

La défense, par la voix de maître Mohamed Traoré, déplore le fait que ce dossier n’ait pas été classé sans suite. « Lorsqu’on estime que les faits ne tiennent pas, on pouvait classer le dossier sans suite pour éviter d’encombrer le tribunal. On le prive de sa liberté pendant 24 heures, sans aucune preuve. On parle de destruction, mais on ne l’a jamais vu détruire. Vraiment, je vous demande madame la présidente, de le relaxer purement et simplement pour délit non constitué » a plaidé maître Mohamed Traoré.

Finalement, monsieur Coumbassa, prévenu non détenu, a été libéré pour délit non constitué.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel: 654 416 922/664 413 227

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