Disparition du journaliste Chérif Diallo : Jacques Léno regrette et dit sa crainte pour la presse

Jaques Léwa LénoComme annoncé précédemment sur Guineematin.com, les collègues de Chérif Diallo, journaliste porté disparu depuis le 23 juillet 2015, sont partagés entre amertume et inquiétude, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

D’ailleurs, plus qu’une inquiétude, certains confrères évoquent désormais un sentiment de peur. C’est ce qu’a confié à notre reporter, Jacques Lewa Léno, ce mardi 26 juillet 2016, journaliste à la rédaction d’Espace TV et assistant du directeur de l’information de la chaine. « C’est des sentiments de profond regret et de peur que je ressens. Sentiments de regret parce que nous avons perdu un ami, surtout que dans une entreprise, si vous avez passé du temps avec des confrères, vous devenez pratiquement des frères. C’était donc un frère avec lequel nous avons partagé les moments de joie et de difficultés. C’est aussi un sentiment de peur parce que nous sommes face à une situation à laquelle nous n’avons pas de réponses à toutes les questions que nous sommes entrain de nous poser depuis l’année dernière. Jusqu’aujourd’hui on se demande ce qui est arrivé à Chérif Diallo », dit-il, avec un sentiment d’impuissance.

Jacques Léwa Léno craint d’ailleurs que la presse dans sa totalité ne soit dans l’œil du cyclone : « est-ce que finalement Chérif Diallo est le seul à subir une telle situation ? Ou alors est-ce que Chérif n’est qu’une première victime ? C’est à craindre que nous autres nous soyons exposés. On ne refuse pas la mort, mais lorsque ça arrive dans des situations aussi floues que celles-là, il est question de se demander qu’est-ce qui est réservé à nous autres qui sommes dans ce métier », confie-t-il.

Notre interlocuteur a par ailleurs regretté le fait que toutes les pistes n’aient pas été exploitées par les  services de sécurité dans cadre des enquêtes. « Il faut quand même que les bonne questions soient posées à tous ceux qui ont connu Chérif, à tous ceux qui l’ont côtoyé la veille ou le jour même de sa disparition », préconise Jacques Lewa Léno.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17  

 

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