Employabilité des jeunes diplômés en Guinée, le ministre de l’Enseignement supérieur annonce des projets

Abdoulaye Yéro Baldé, ministre de l'Enseignement supérieurLe taux de chômage des jeunes diplômés en Guinée pourrait bientôt connaître une régression dans le pays. C’est en tout cas ce que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en tournée dans les institutions d’enseignement supérieur de Labé, a parlé hier, mercredi 25 mai 2016, de plusieurs projets qui, selon lui, favoriseront l’employabilité des étudiants sortants des universités guinéennes, a appris Guineematin.com à travers sa correspondante locale.

A l’instar de plusieurs pays en voie de développement, en  Guinée, le chômage des jeunes qui se comptent par milliers, et particulièrement des diplômés, reste et demeure l’une des préoccupations nationales. Une situation qui s’expliquerait partiellement par  le faible niveau  et l’inadéquation des formations de ces étudiants diplômés.

« Si on faisait un graphique, on allait voir que la qualité de l’éducation baisse d’année en année dans notre pays. Cette qualité a commencé à baisser il y a des décennies » a déploré le ministre Abdoulaye Yéro Baldé avant de préciser que le président de la République a fait de l’éducation son cheval de batail compte tenu de son importance capitale dans le développement du pays.

Face à cette problématique, le ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé de nouveaux projets qui pourraient contribuer à solutionner les problèmes d’emploi des jeunes chômeurs en Guinée.  A cet effet, Abdoulaye Yéro Baldé a exprimé le souhait de vouloir associer les entreprises dans la formulation des contenus des programmes. Pour ce faire, des discussions auraient été entamées avec des banques et très prochainement d’autres pourraient être amorcées avec des industriels et des entreprises de logistiques.

« Nous avons commencé des discussions avec les entreprises des secteurs privé et public. Le plus souvent, on entend dire que nos étudiants n’ont pas d’expérience à la sortie ou n’ont pas de formations adéquates. C’est pourquoi, avec les banques par exemple, j’ai eu une discussion pour voir comment dans la filiale, banque, finance, audit et économie, comment elles peuvent s’impliquer dans la formulation du programme adapté à leur programme. Elles ont promis de nous accompagner dans ce sens. Mieux, elles pourraient prendre des étudiants pour une formation en alternance. C’est-à-dire une partie en classe et une autre dans les banques. Avec les industriels aussi, il y a beaucoup de demandes comme en mécanique, en génie civil, en finance ou encore dans les travaux publics. Egalement, avec les entreprises de logistiques, je pense que nous allons de plus en plus développer les filiales courtes et professionnalisantes pour que très rapidement, nos étudiants soient employables » a-t-il annoncé.

Autres points discutés lors d’un conseil de département, mais qui selon le ministre est en phase de projet, c’est bien des formations militaires, des services civiques et des activités d’unité nationale à l’image des corps de la paix qui pourraient être réservés au étudiants après l’obtention de leurs diplômes.

« Nous pensons qu’une fois les études finies, les étudiants pourraient faire un service civique dans plusieurs domaines comme dans  la protection de l’environnement, l’éducation à la base. Car, souvent, on dit que dans certaines zones rurales, il n’y a pas d’enseignants. Donc, les étudiants pourraient combler ce gap pendant un an. C’est encore en projet. Mais, peut-être, après 3 mois de formation militaire, ils pourront acquérir une certaine discipline et endurance pour faire face aux vicissitudes de la vie. Egalement, il y a aussi l’esprit d’unité nationale que nous voulons bâtir dans notre pays. Imaginez un étudiant qui va en Guinée Forestière ou dans une autre région du pays, il apprend ainsi à connaitre les autres cultures guinéennes. C’est à l’image des corps de la paix.  Et, j’espère que chacun pourra trouver son compte pour pouvoir mieux affronter la vie qui nous attend demain », a notamment insisté le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur

De Labé, Yayé Aissata Diallo pour Guineelatin.com

Tél. : (00224) 620 03 66 65

 

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