Et Al-Ahly sonna l’hallali ! On espérait un miracle, on assista à une débâcle

Top Sylla
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Jusqu’à preuve du contraire (par Top Sylla) : Après avoir résisté à Conakry, et nourrit à l’occasion quelques illusions chez certains, c’est à une véritable déculottée que le Horoya Athletic Club a eu droit au match retour à Alexandrie. Un naufrage qui donne raison à un bon nombre de pronostiqueurs qui, après le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions (LDC), ne vendaient pas cher la peau du club de Matam. Pour les moins pessimistes, alors que les autres prédisaient simplement un ‘’massacre’’.

Il est vrai que sur le papier, et aussi sur le terrain comme on vient d’en avoir la confirmation, Al-Ahly est d’un cran au-dessus du HAC. Pour le moment…

Fondé en 1907, Al-Ahly est en quête d’une neuvième couronne en LDC. Son premier trophée en coupe d’Afrique des clubs champions (l’ancêtre de l’actuelle LDC) ne date pourtant que de 1982. Octuple champion d’Afrique, le club cairote a été désigné par la Confédération africaine de football (CAF) « club du XXe siècle » en 2000.

Un palmarès que pourrait expliquer, en grande partie, le nerf de cette autre guerre, ludique mais pas seulement, qu’est devenu le football. Le club du président Mahmoud Al-Khatib occupe, depuis maintenant plusieurs années, la première place dans le Top 10 des clubs les plus riches du continent. Devant d’autres cadors comme l’Espérance de Tunis, le Club Africain (Tunisie) et autres Kaiser Chiefs (Afrique du sud). Une liste qui se termine par le TP Mazembé (RDC) et dans laquelle ne figure aucun club d’Afrique de l’Ouest.

Cependant, aussi cuisante soit-elle, cette défaite qui met un terme au parcours des Rouge-et-Blanc guinéens, ne devrait point occulter la grande prouesse réussie par le capitaine Aboubacar Gal Camara et ses co-équipiers : se qualifier pour un quart de finale – une première – en LDC, en s’extirpant d’un groupe difficile comprenant notamment les deux derniers vainqueurs de la compétition. Le WAC (Maroc) et Mamelodi Sundows (Afrique du Sud).

Antonio et le HAC, quand un rêve prend forme…

En décembre 1978, alors que le Hafia FC, triple champion d’Afrique, faisait figure d’ogre en coupe des clubs champions, une autre équipe guinéenne parvint à décrocher un titre continental. Celui de la Coupe des vainqueurs de coupe. Coaché par Djéli Mory Diabaté ‘’Mario’’, et animé par des joueurs talentueux à l’image des Kerfalla Bangoura ‘’Képine’’, Gassim Camara ‘’Hidalgo’’, Alkaly N’Dour et autres Alsény Diaby ‘’Lévia’’, le Horoya de Conakry III pulvérisa en finale le MAHD d’Alger et confirma ainsi l’excellente santé du foot guinéen de l’époque.

Après une très longue éclipse, tant pour le HAC que pour le football guinéen en général, il a fallu attendre la reprise du club par un richissime homme d’affaire pour sortir d’une hibernation que d’aucuns avaient fini par croire interminable. Animé de la volonté de (ré) hisser le club au niveau de ce qui se fait de mieux sur le continent, Antonio Souaré n’a rien ménagé. Ni son argent ni son temps.

Grace à des investissements colossaux et une patience à toute épreuve, on peut affirmer aujourd’hui que le patron de Groupe Business Marketing (GBM) est en train de réussir son pari. En témoignent la notoriété que ne cesse de gagner le HAC et sa constante progression sur l’échiquier continental.

« On apprend peu par la victoire, mais beaucoup par la défaite », dit un proverbe japonais.

En tirant les leçons de sa récente mésaventure, le club de Matam peut aller encore plus loin à l’occasion de la prochaine édition de la LDC.

Alors, on pourra s’écrier à chacune de ses victoires : « et Horoya sonna l’hallali » !

Jusqu’à preuve du contraire…

Top Sylla

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