État des routes à Labé : syndicat et chauffeurs se plaignent

Les routes de la région administratives de Labé sont dans un état de dégradation poussée en cette période hivernale pendant laquelle les tronçons Labé- Lélouma et Labé–Koubia sont les plus décriés par les usagers, rapporte une correspondante de Guineematin.com dans la région.

Le secrétaire administratif du syndicat des chauffeurs et mécanique générale, affilié à la CNTG, Maitre Tanou Nadhel Diallo, ne passe pas par mille chemins pour décrire l’état catastrophique des routes dans la Région Administrative (RA) de Labé : « on va citer sans pour autant en finir. Les 25 kilomètres qui restent sur la route de Koundara sont impraticables. Pour la route de Mali, ils avaient commencé la réparation ; mais, ce n’est pas encore achevé. Même constat sur la route de Tougué. La route de Koubia, c’est un vrai problème. Si ce n’est pas un véhicule 4×4 ou un camion puissant, on ne peut pas aller à Lélouma ».

Justement, le trafic sur le tronçon Labé- Lélouma est moins dense en cette période à cause du mauvais état de la route. Maitre Aliou Hamda, un des chauffeurs du tronçon explique le calvaire des usagers : « on a une grande difficulté sur la route de Lélouma actuellement. De Popodra où s’arrête le goudron jusqu’à Herico, le calvaire est le même. Tu roules avec la 1ère vitesse ou la seconde. Si tu as l’habitude de consommer 20 litres de gasoil, actuellement, c’est 25 à 30 litres. Le transport que tu fais payer aux passagers ne suffit pas pour réparer ton véhicule. Tu es obligé d’emprunter pour le réparer», se plaint-il.

De son côté, le tronçon Labé-Koubia n’est non plus pas en reste, relate Maitre Thierno Sadou, un habitué de cet axe routier : « la route de Koubia n’est vraiment pas praticable. Elle est très dégradée. Si tu quittes ici le matin, ton petit déjeuner ne te servira à rien ; car, tu as la peur au ventre. Surtout à Lombel et Horédalibé au Bowal Saaré Kindja, c’est impraticable. Si tu prends ton véhicule ici, Dieu seul sait si tu arriveras ou pas », déplore le chauffeur.
Malgré le calvaire de ces chauffeurs, ils devront encore prendre leur mal en patience. Car, du coté de la direction régionale des travaux publics, on parle d’une action probable pour 2018.

« Effectivement, les deux tronçons Labé- Lélouma et Labé- Koubia ont été programmés. Nous avons demandé dans notre programmation que ces deux routes soient prises en compte. Mais, comme tout se fait au niveau des services centraux, on attend la réaction du département. Il se peut que l’année prochaine ces deux routes soient prises en charges» a déclaré le directeur régional des Travaux Publics de Labé, Monsieur Saïdou Pita Diallo.

A l’absence de soutien de l’Etat, les chauffeurs s’organisent par endroit. C’est le cas de ceux qui pratiquent le tronçon Labé–Lélouma. Ils sont contraints de cotiser pour boucher les plus grands trous, précise Maitre Aliou Hamda : « nous les chauffeurs, nous avons volontairement décidé de cotiser de l’argent. Chaque chauffeur donne 10 mille francs guinéens à chaque sortie. Nous cherchons le prix de trois chargements de cailloux. Nous allons nous organiser les prochains jours pour verser ces cailloux dans le fossé, pour faciliter le passage aux véhicules. Vous avez vu ces passagers, ils sont là depuis 8 heures. Ils n’ont pas eu de véhicules parce qu’il n’y a pas de routes».

Et, le syndicat rassure que le transport n’a pas été revu à la hausse.

De Labé, Kadiatou DIALLO pour Guineematin.com

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