Fatako (Tougué) : l’histoire de mosquées continue de diviser les enfants du terroir depuis 24 ans

Le sous-préfet de Fatako, Sadio Keïta reste préoccupé par la déchirure du tissu social qui, depuis pratiquement 24 ans, continue de miner le développement de cette collectivité, relevant de la préfecture de Tougué, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la région.

Cette division entre les fils de Fatako a été provoquée par la décision unilatérale prise par un des ressortissants du village, Elhadj Ousmane Baldé de faire construire une nouvelle mosquée, non loin de l’ancienne, contre l’avis du second opérateur économique, Elhadj Oumar Baldé qui tient à la première et plus vieille maison de Dieu, construite par leurs ancêtres, comme la prunelle de ses yeux.

Selon le sous-préfet de la localité, Sadio Keïta, malgré l’inauguration de la nouvelle mosquée dite « mosquée de ‘’Sans-loi’’ » et le lancement des travaux de rénovation et d’extension de la première mosquée du village, désormais « mosquée Oumar Baldé », les fils du terroir ne parviennent toujours pas à enterrer leurs haches de guerre.

Assumant ses responsabilités de sous-préfet de la localité, Sadio Keïta avait mis à profit la cérémonie d’inauguration de la nouvelle mosquée pour convier tout le monde à une réunion de crise tenue dans son bureau. Au cours de cette rencontre, le groupe d’Elhadj Ousmane Baldé et celui d’Elhadj Oumar Baldé avaient bien promis de tourner la page et de repartir sur des nouvelles bases en œuvrant ensemble pour le renforcement de la cohésion sociale en faveur du développement local. Mais, un an après cette rencontre, le sous-préfet réalise aujourd’hui que les lignes n’ont toujours pas bougées.

«J’ai déjà confié ce problème à la ligue islamique sous-préfectorale. Nous allons faire appelle encore à nos deux concitoyens, Elhadj Oumar Baldé et Elhadj Ousmane Baldé pour qu’on puisse leur parler de nouveau afin qu’ils enterrent leurs haches de guerre. Car, seule l’entente peut aider dans le développement d’une localité» a-t-il promis.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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