Faux recrutement à la douane : deux ans de prison requis contre un commissaire de police

Sekou Soumah, commissaire de police de son état, a fait croire à des citoyens de Conakry qu’il pouvait les aider à intégrer la douane nationale. D’importantes sommes d’argent sont échangées sans que les portes de la douane ne s’ouvrent pour les victimes. Le commissaire de police fini par se retrouver à la barre du tribunal de Mafanco où le procureur a requis deux ans de prison ferme contre lui, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

De nombreux compatriotes sont passés maîtres dans l’art de l’escroquerie. Il suffit de faire un tour dans les tribunaux pour s’en rendre compte. Madame Kadiatou Condé l’a appris à ses dépens courant 2017. La bonne femme est ancienne élève du commissaire Sekou Soumah. Son professeur est parvenu à la convaincre qu’il peut l’aider à intégrer la douane nationale. Dans ses explications, elle a dit au tribunal avoir à son tour propagé la nouvelle à ses amies et connaissances. C’est ainsi qu’au total,  » je lui ai donné la somme de six millions de francs guinéens. Je veux qu’il me les rende ».

Même son de cloche chez Moussa Traoré, une autre victime qui dit avoir déboursé avec ses amis plus de 30 millions.  » Il a rendu 8 millions quand nous sommes allés à la gendarmerie. Il me doit désormais 28 millions de francs guinéens ».

Appelé à la barre, le commissaire de police Sekou Soumah n’a pas nié les faits. « Je reconnais avoir agi ainsi. J’avais des problèmes d’argent. J’ai fait ce montage pour faire face aux frais de maladie de ma mère qui est diabétique et qui devait être amputée du pied ».

Dans ses réquisitions, le procureur Lansana Cissé a dit qu’on est devant une escroquerie pure et dure, de surcroît montée par un officier de police, conscient qu’il agissait mal. « Qu’il vous plaise monsieur le président de le déclarer coupable des faits d’escroquerie. Pour la répression, en faisant application de l’article 403 du code pénal, vous voudrez bien le condamner à 24 mois de prison ferme. Vous recevrez les victimes dans leur constitution de partie civile », a requis le procureur.

Le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a renvoyé l’affaire au 24 mai 2018 pour décision être rendue. En attendant, le commissaire Sekou Soumah a été renvoyé à la maison centrale de Coronthie où il est détenu depuis le 05 avril passé.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 18

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