Fête de fin de Ramadan : les salons de coiffure entre rareté des clients et manque d’électricité

Binta Souaré

La fête marquant la fin du mois de Ramadan sera célébrée les prochains jours. L’heure est aux préparatifs dans les salons de coiffure. Pour satisfaire leurs clients, les gérants desdits salons ont aménagé leurs locaux, mais la situation est encore morose, a constaté hier, mardi 12 juin 2018, Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Des climatiseurs montés, des vitres placées, des écrans plats accrochés, des posters affichés… Voilà l’image que présentent certains salons de la capitale Conakry. Une manière pour les gérants de ces salons de conquérir plus de clients. En dépit de ce décor attrayant, les clients n’y viennent qu’au compte gouttes.

Thierno Kanté

Thierno Kanté, coiffeur à Koloma, dans la commune de Ratoma, se plaint de la rareté des clients. « Cette fois-ci, je ne sais pas pourquoi les clients viennent très rarement. L’année dernière, à la veille de la fête, il y avait du monde ici. À la veille de la fête du mois de Ramadan, de 6h à 18h, on n’avait pas le temps. On allait même chercher d’autres pour nous aider. Mais cette année, tel n’est pas d’abord le cas. Comme il reste encore quelques jours, nous les attendons quand même. On s’est préparé, on a préparé notre salon: nous avons installé des climatiseurs, nous avons mis des vitres, tout ça c’est pour satisfaire nos clients ».

Binta Souaré

Pour sa part, Binta Souaré qui gère un salon de coiffure au quartier Petit Symbaya, dans la commune de Ratoma, ne reçoit pour le moment que des bébés et des petits-enfants. « Il n’y a pas longtemps que j’ai recommencé à travailler. Comme la fête est presque arrivée, je suis venue, j’ai préparé tout. Pour le moment, je ne reçois que des bébés et des petits-enfants. Les grandes n’ont pas commencé à venir d’abord. Mais j’ai peur, puisque le courant n’est pas stable, alors que c’est ce que j’utilise ici le plus souvent pour laver les têtes. À l’heure là, je suis obligée d’acheter du carburant pour alimenter mon groupe et travailler. J’ai des modèles ici dont les prix varient entre 20 et 50 mille francs guinéens. Il y a aussi des perruques et des mèches à vendre qui se négocient entre 20 à 100 mille francs guinéens, selon la qualité et la quantité ».

Massaran Traoré

Par contre, Massaran Traoré du quartier Kipé, dit avoir commencé à avoir du monde dans son salon. « Comme vous le voyez, il y a les gens qui sont là, ils sont assis et attendent leur tour. Malgré le fait qu’il n’y ait pas l’électricité, ils sont là. Il fait chaud, mais on parvient à soulager les clients. J’ai le groupe ici. On leur dit de se patienter. Quelques fois, on allume les climatiseurs pour les soulager. S’il n’y a pas de courant, il me faut 20 litres de carburant pour le groupe. Pour ce qui est des modèles de coiffures, il y a les vanilles, les rastas et autres. Les prix pour les coiffures varient en fonction des modèles. Les vanilles pour les enfants, c’est 15 mille francs, et 25 mille FG pour les adultes. Les mèches aussi, ça dépend du paquet. Il y a des paquets de 100 mille francs guinéens et les rastas à 200 mille. Il y a d’autres coiffure qui varient entre 300 et 700 mille francs guinéens », a fait savoir la gérante.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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