En Afrique en général et en Guinée en particulier, beaucoup sont les personnes qui pratiquent le fétichisme, la sorcellerie et autres formes de « magie noire ». Mais pour bon nombre d’observateurs, la croyance aux forces surnaturelles exerce une influence néfaste sur la vie dans la société.
L’influence qu’elle exerce sur une personne dépend de la conviction que l’on a, même à un niveau inconscient, que d’autres personnes peuvent influencer l’esprit d’un individu. Elle assure que chacun a le pouvoir de se libérer de l’assujettissement à ces forces. Il faut reconnaître que ces forces négatives n’ont pas de véritable réalité. De plus, il est demandé à ceux qui considèrent ces pratiques comme une partie de leurs cultures, de se détourner progressivement des croyances qui peuvent nuire à leur bien-être spirituel et matériel.
De l’avis de Mariam Kaba, commerçante, au lieu d’aller consulter un féticheur pour ses problèmes, il est préférable de prier le bon Dieu car selon elle, seul Dieu peut satisfaire ‘’nos désirs’’.
La religion musulmane considère les fétiches comme faisant partie des choses illicites ‘‘Haram ’’. C’est sur cette lancé que imam Barry dira :
Dieu est fâché contre les êtres humains. C’est pourquoi l’on assiste aujourd’hui à plusieurs catastrophes, car il condamne fermement ces pratiques auxquelles se livrent aujourd’hui certaines personnes qui vont par exemple voir des marabouts ou des charlatans pour avoir de la richesse.
Certains pratiquants estiment que le fétichisme est une valeur ancestrale africaine à laquelle on doit se référer dans sa vie pour prévenir ce qui va arriver et se prémunir contre le mal. Mouctar Diallo est un marabout, il accepte de nous parler :
Une personne ne doit pas rester sans avoir quelques objets pour sa propre protection , d’où l’utilisation des gris-gris. Le fétichisme rentre dans nos valeurs traditionnelles. Il a été pratiqué par nos ancêtres et on ne peut pas le rejeter.
Quant à la question des esprits malins, des démons, des monstres et autres, imam Barry dira que toutes les références qui y sont faites dans les saintes écritures ont une signification symbolique. Ce qui est couramment connu du grand public n’est que pure superstition. Il est donc temps, selon lui, d’approfondir la connaissance des hommes dans l’enseignement du coran, de renforcer leur confiance et leur foi en Dieu, d’enrichir et d’illuminer leur vie spirituelle.
Une synthèse d’Aissatou Diallo pour Guineematin.com
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