Forécariah : «si rien n’est fait d’ici peu, on ne parlera plus de Kaback », annonce le sous-préfet

KabackA Kaback, une sous-préfecture côtière de Forécariah avec huit 8 districts pour 28 mille habitants, est menacée par la montée des eaux qui ont déjà envahi des hectares de pleines, des maisons d’habitation et emporté des cultures, a constaté Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Des dingues érigées récemment n’ont pas tenues. Mais, les autorités locales accusent la mauvaise exécution des travaux. Au milieu de ses administrés, massivement mobilisés pour accueillir une délégation de les députés de l’Assemblée nationale, le sous-préfet, Sékou Koya Mara, a plaidé pour des actions concrètes et surtout urgentes pour sauver « Kaback de disparition imminente ».

Selon le Sous-préfet, « Kaback est à terme ! Et, si rien n’est fait d’ici peu, on ne parlera plus de cette localité, considérée comme le grenier de Forécariah et même de Conakry ».

KabackPour sa part, le maire d la commune rurale de Kaback, Elhadj Naby Yansané, qui ne se fait pas d’illusion, accuse l’entrepreneur qui a réalisé les travaux de réfection de la digue. « Ils ont jeté l’argent de l’Etat à l’eau ». Pour le maire, le bureau de stratégie du ministère de l’agriculture et l’entrepreneur ont trompé l’Etat en versant du sable et de la terre dans l’eau en lieu et place des blocs de pierre et de granite qui auraient mieux résisté aux puissantes vagues.

Aujourd’hui, autorités et populations lancent un cri d’alarme au gouvernement pour sauver, pendant qu’il est possible, la vie des occupants de Kaback où la digue de protection a cédé à plusieurs endroits.

Déjà plusieurs cultures et des habitations sont détruites et englouties dans les eaux de l’océan atlantique. Des passages sur la digue sont sérieusement endommagés et d’autres sont impraticables. Même dans les villages, la circulation des engins roulants est sérieusement réduite, de peur qu’elle accélère l’écroulement des habitations.

Pour le député uninominal de Tougué et membre de la délégation, l’Honorable Alpha Mamadou Baldé, « seule l’utilisation de blocs de granite peut sauver cette digue sérieusement menacée par les eaux de mer ». A l’image de ses pairs, l’Honorable Baldé appelle d’urgence « le gouvernement à venir protéger ces milliers d’âmes pauvres et leurs plaines agricoles pendant qu’il est possible ».

KabackKaback est une commune rurale côtière composée de 8 districts pour 28 mille habitants dont les seules activités sont l’agriculture et la pêche.

Selon le maire Yansané au moins six villages, tous dépendant des 9 km de la digue de protection, sont à la porte des vagues de l’océan et demeurent sérieusement menacés de disparition. Il s’agit de Bossimia, Kamémou, Bakia, Matakan, Yankaya et Dembaya.

Dans ces localités, la dégradation de l’environnement est accélérée par les changements climatiques mais aussi et surtout de l’indifférence des décideurs face au comportement irresponsables de certains citoyens.

Il ressort que l’occupation des domaines maritimes par le remblai et la construction d’immeubles, est plus que jamais la menace la plus sérieuse des îles et presqu’îles longeant les 300 km des côtes guinéennes, de Forécariah au Sud, à Boké au Nord en passant par Dubréka et Boffa.

De retour de Forécariah, Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : +224 628 089 845

 

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