Fria : des collèges de la sous-préfecture de Banguingny sont toujours fermés

dpe-friaDeux semaines après l’ouverture des classes, des élèves de Banguigny, l’une des trois sous-préfectures de Fria, sont toujours sevrés de cours. C’est pour connaître les raisons de cet état de fait que Madame le préfet a rencontré hier, mardi 18 octobre 2016, les responsables de la direction préfectorale de l’éducation et les autorités sous-préfectorales, a appris Guineematin.com sur place.
Hadja Gnalen Condé est revenue sur l’importance de l’instruction avant de demander aux différents acteurs les raisons pour lesquelles les collégiens de Banguingny sont à la maison pendant que les autres élèves ont déjà commencé les cours.

A cette question, le chef du district de Toullel a répondu que l’absence des enseignants qui y sont déployés en est la principale cause. « Nos enfants ne vont pas à l’école parce qu’il n’y a pas d’enseignants chez nous. Ça se passe comme ça chaque année. Si on envoie un enseignant, il vient, il donne une semaine de cours et disparait, sous prétexte qu’il va en ville chercher son salaire parce qu’il est viré à la banque. Il ne revient que deux ou trois semaines après. Est-ce que les élèves peuvent étudier dans ces conditions ? Il y en a qui ne vont même pas sous prétexte qu’ils sont malades et continuent à percevoir leur salaire ; alors qu’ils ne travaillent pas et se reposent tranquillement en ville ici, pendant que nos enfants sont abandonnés à eux-mêmes ».

Pour sa part, le chargé des ressources humaines à la direction préfectorale de l’éducation a rejeté ces affirmations en accusant à son tour les parents d’élèves et les autorités des localités concernées. « Ce qu’il a dit n’est pas vrai ! Chaque année, nous déployons des enseignants dans tous les districts et nous vérifions s’ils sont sur place. Ce sont les autorités et les parents d’élèves qui ne s’occupent pas des enseignants, ils ne leur donnent pas de logements. Certains enseignants dorment dans les salles de classe. En plus, ils refusent d’envoyer leurs enfants à l’école, ils les envoient au champ. Vous pouvez voir un collège de quatre classes pour moins de dix élèves. Donc, si jusqu’à présent leurs enfants n’ont pas commencé les cours, c’est de leur faute », a rétorqué Moussa Kamano, le chargé des ressources humaines à la DPE de Fria.

Ainsi, ne comprenant plus rien dans une salle où représentants de la sous-préfecture de Banguigny et responsables de la DPE se rejettent les responsabilités, madame le préfet de Fria a demandé à chacun en ce qui le concerne de prendre les dispositions nécessaires pour que les élèves reprennent le chemin de l’école en attendant la prochaine rencontre.

Enfin, pendant que certaines localités se plaignent du manque d’infrastructures scolaires, celles qui les ont les laissent à la merci des herbes et des reptiles.

De Fria, Djenabou Diallo pour Guineematin.com

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