Gare routière Dougountounni (Labé) : Affrontement entre syndicalistes de la CNTG et l’USTG

CNTG LabéDes chauffeurs affiliés à l’USTG et des responsables de la CNTG se sont affrontés le jeudi 19 février dernier à la gare routière de Dougountounni, située à côté du cinéma Ranch de la commune urbaine de Labé, a appris le correspondant de Guineematin.com d’une source syndicale.

Cette bagarre a éclaté  quand un chauffeur affilié à l’USTG a voulu  prendre des bagages appartenant à ses passagers à destination de N’Zérékoré à la gare routière de Dougountounni, non loin du cinéma Ranch de Labé. Irrités, les chauffeurs de la CNTG qui gèrent officiellement cette gare routière ont dégonflé les pneus du véhicule… Il aura fallu l’intervention de l’Escadron Mobile N°8 de la Gendarmerie de Labé pour éviter le pire.

Depuis quelques semaines, l’USTG protestent contre la non application d’une décision du maire de la commune urbaine de Labé, notifiée aux centrales syndicales à travers une correspondance N°119/CU/LA/2014, en date du 4 novembre 2014. Cette lettre indiquait que les rues de la ville actuellement utilisées par la CNTG comme gares routières devaient être libérées avant la fin de l’année 2014. Il était aussi question d’attribuer la gestion des gares routières officielles à des exploitants à travers un appel d’offre devant aboutir nécessairement à un contrat d’exploitation entre la commune et le futur gestionnaire.

Mais, selon le camarade Alpha Ousmane DIALLO de l’USTG, ces mesures n’ont pas été exécutées parce que tout simplement la CNTG a refusé de se plier à la correspondance N°125/CU/LA/2014 du 21 novembre 2014 demandant aux différentes sections syndicales  de transport de mettre à la disposition de la commune deux responsables de chaque centrale pour siéger dans la commission d’évaluation des infrastructures concernées.

Considérant alors que la négligence de la commune fait que la CNTG « se croit forte, au point d’être au dessus des décisions des autorités communales », les responsables de l’USTG ont décidé depuis le 11 février dernier d’utiliser eux aussi les rues de Labé comme gares routières à l’image de leurs adversaires sur le terrain.

Dans ce débat, l’USTG s’abrite derrière le fait qu’à ce jour aucun contrat écrit ne lie la mairie de Labé à la CNTG. Une faiblesse qui a été déplorée et dénoncée depuis l’année dernière par les organisations de la société civile à travers le CROSC (Conseil Régional des Organisations de la Société Civile), la Section OGDH et l’Antenne PCUD.

Pour le chargé des conflits et négociations de la CNTG, Mamadouba CAMARA, personne n’a le droit de charger au niveau des gares routières placées sous le contrôle de sa centrale syndicale sinon que les chauffeurs affiliés à son groupe.

En attendant, toutes les parties en conflits invitent les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités en vue d’éviter l’irréparable dans cette affaire de bataille rangée pour le contrôle et la gestion des gares routières de Labé.

Ce vendredi matin, le préfet de Labé a signifié aux responsables de l’USTG qu’ils n’ont pas le droit d’aller charger dans les gares routières traditionnellement occupées par la CNTG, même s’il s’agit pour le moment des rues de la ville.

Une appréciation catégoriquement rejeté par l’USTG qui a saisi immédiatement le gouverneur de région. Sadou KEÏTA promet de se retrouver dans les plus brefs délais avec le maire de la commune urbaine et le préfet pour examiner la situation.

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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