Gendarmerie Macenta: les femmes du marché retirent leur plainte contre le jeune Khalil II Traoré

Les femmes du marché central de Macenta ont fini par retirer la plainte qu’elles avaient déposée à la Compagnie de la Gendarmerie Territoriale de la préfecture contre le jeune Ibrahima Khalil II Traoré, membre de la coordination préfectorale des associations de jeunesse, a appris Guineematin.com de sources concordantes.
Selon la porte-parole des femmes de Macenta, Mama Zoziane, le jeune Ibrahima Khalil II Traoré a été libéré, hier, vendredi, 9 juin 2017, suite à un règlement à l’amiable.

« Le jeune Traoré a été libéré hier. On était parti à la gendarmerie, il nous a présenté ses excuses. Nous avons accepté ses excuses, il a été libéré. Mais, l’affaire du secrétaire général de la Commune Urbaine n’est pas finie. Nous devons rencontrer le secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Macenta, le mercredi prochain » a-t-elle confié au téléphone de Guineematin.com ce samedi matin.

Cette information nous a été confirmée par le mis en cause, Ibrahima Khalil II Traoré, membre de la coordination préfectorale des associations de jeunesse de Macenta : « c’est mon ami Marcel Koïfi Onivogui, président de la coordination préfectorale des associations de jeunesse de Macenta, qui a appuyé les femmes à porter plainte contre moi. Nous sommes partis à la gendarmerie mais les femmes de motifs réels pour porter plainte contre moi. Après les pourparlers, nous nous sommes présenté des excuses et nous avons quitté la gendarmerie ce vendredi matin, ce qui veut dire que l’incident entre les femmes et moi est clos » précise-t-il.

A la question de savoir ce qui s’est réellement passé alors pour queles femmes déposent cette plainte contre, le jeune Ibrahima Khalil II Traoré a indiqué : « j’ai très tôt compris que cette crise entre le secrétaire général de la Commune Urbaine et les femmes commerçantes a un dessous de règlement de compte. Je n’ai voulu que notre coordination s’associe à la démarche de ses femmes, au risque de ternir l’image des jeunes de Macenta. Je ne suis plus pour le départ d’un cadre à Macenta. Nous devons plus accepter de chasser les fonctionnaires affectés à Macenta ici. C’est ce qui a fait que Macenta a perdu le gouvernorat. On a chassé le gouverneur de Macenta.

Aujourd’hui, étant des jeunes diplômés, nous devons œuvrer pour le développement de Macenta. On a chassé ici, l’ancien secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de Macenta, Ibrahima Sory Camara. Mais, son départ n’a produit aucun résultat escompté. On disait que c’est général Sory qui piétinait nos projets. Mais, depuis que le général Sory est parti nous n’avons bénéficié d’aucun projet.

J’ai proposé à mes amis de la coordination de laisser les femmes mener leur combat seules d’abord. Quand elles vont atteindre un niveau où elles ont besoins des jeunes, nous allons les recevoir et échanger avec elles sur les griefs qu’elles ont contre le secrétaire général de la commune. Nous allons ensuite appeler le secrétaire général pour l’écouter. C’est seulement après que nous pourrons nous impliquer.

J’ai dis à Marcel que si nous voulons aider nos mamans, nous devons le faire avec tact. Nous ne devons pas suivre quelqu’un qui veut régler des comptes. Je n’ai pas été compris. Ils ont continué à se retrouver à 5 ou 6 avec les femmes. Ils vont au marché pour révolter les femmes contre la commune. Puisque je n’ai pas voulu m’associer à cette démarche de Marcel et son groupe restreint. Nous avons un ami du nom de Koton Taman qui a un antécédent avec le secrétaire général de la commune urbaine. Il avait même perdu son procès contre le général Fofana. Il a voulu alors profiter de cette crise avec les femmes pour régler ses comptes au secrétaire général de la Commune Urbaine. En réalité, lorsque nous sommes sortis du bureau du maire dans un tohu-bohu indescriptible, un de nos amis du nom de Mougna m’a qualifié d’enfant illégitime. J’ai tout de suite foncé sur lui. Il a résisté.

Je me demandais comment l’atteindre. C’est ainsi que j’ai pris le caillou, j’ai voulu le cogner mais les gens ont retenu ma main et mon demander de laisser. Ce sont les femmes même qui m’ont demandé de rentrer. J’ai été surpris après d’apprendre que ces femmes là ont porté plainte contre moi. Heureusement, nous nous sommes retrouvés ce vendredi à gendarmerie où nous avons finalement lavé le linge sale en famille».

Avant cette confrontation entre le jeune Traoré et les femmes plaignantes, le maire de la commune urbaine de Macenta, Djombon Camara avait échangé avec le commandant de la gendarmerie à qui l’autorité communale a personnellement confié l’accusé.

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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