Gestion de la FEGUIFOOT : Lamine Touré sur le bilan de la 1ère année d’Antonio Souaré

Antonio Souaré

Entré en fonction le 28 février 2017, le bureau exécutif qui dirige actuellement la fédération guinéenne de football a eu une année de gestion. L’occasion pour les observateurs, de juger les premières actions posées par cette direction, à sa tête Mamadou Antonio Souaré, et de tirer son bilan à mi-parcours.

Guineematin.com vous propose justement ce bilan d’une année de gestion vu par Mohamed Lamine Touré, journaliste au site d’information Guineefoot.info, un quotidien électronique spécialisé sur le football guinéen.

« Pour faire ce bilan, il faut se baser sur plusieurs volets », a introduit le journaliste. Et le premier volet que juge Mohamed Lamine Touré, c’est celui structurel. « Le volet structurel, vous savez que c’était l’une des ambitions de la nouvelle équipe dirigeante, parce que l’ancienne équipe, structurellement parlant n’était pas bien mise en place. Après l’arrivée d’Antonio Souaré, ils ont mis toutes les structures en place de la base au sommet. Donc sur le plan structurel, on peut dire que c’est une grande équipe », estime-t-il.

Notre confrère se penche ensuite sur la formation, qui est aussi un élément fondamental à ses yeux, pour rehausser le niveau de notre football. Il salue à ce niveau aussi des avancées : « Antonio avait promis que lorsqu’il sera président, il allait prioriser la formation .Si vous voyez que le football guinéen est un petit peu en retard, c’est parce il y a des gens qui ne sont pas formés et qui manipulent des choses qu’ils ne connaissent pas. Dieu merci, tout récemment y a le département formation et développement de la fédération guinéenne de football qui a acquis des places en Europe. Dans quelques jours, il y a plus de 10 entraîneurs et responsables sportifs qui iront en Europe pour se former, ça c’est un acquis ».

Par contre, Lamine Touré trouve que les efforts sont pour l’heure insuffisants, en ce qui concerne le développement du football féminin. « Parlant du football féminin, là je ne pense pas que le bilan puisse être reluisant, parce que ça a été l’un des créneaux de monsieur Antonio Souaré, ça a été l’une des promesses de campagne, c’est-à-dire, relancer le football féminin. Vous savez, le football féminin depuis fort longtemps, ne constitue pas une priorité chez nous. Souvenez-vous lors des éliminatoires, l’équipe nationale féminine a été humiliée ici en prenant 9 buts à 0 face au Cameroun, et au match retour on n’a pas pu effectuer le déplacement parce qu’on savait que la qualification était fortement compromise .Le football féminin doit être une priorité, mais cette discipline est laissée pour compte aujourd’hui », déplore le journaliste sportif.

Pour réussir donc sa mission, l’équipe dirigée par Antonio Souaré doit se focaliser sur la formation à la base, indique-t-il : « Les échecs multipliés de l’équipe nationale « A » sont dus en partie, au fait qu’on n’a pas d’académies sportifs en Guinée, des académies proprement dits je veux dire, qui fonctionnent ici. Les différentes équipes nationales des différentes catégories, cela n’a pas aussi été reluisant parce qu’on juge les équipes nationales en fonction des résultats. C’est vrai que les cadets on fait un parcours plus ou moins satisfaisant lors de la CAN au Gabon, ils ont été demi-finalistes, mais au mondial ils ont été sortis au premier tour. Il faut donc se concentrer sur la formation des jeunes à la base ».

Alghassimou Yali Bah pour Guineematin.com

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