Grève contre la hausse du prix du carburant : le mot d’ordre peu suivi à Mamou

Déclenchée ce Mercredi 04 Juillet sur toute l’étendue du territoire national, la grève générale de l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG est partiellement suivie dans la commune urbaine de Mamou. L’administration a normalement fonctionné, tandis que les gares routières sont restées fermées aux usagers, rapporte un des correspondants de Guineematin.com à Mamou.

Dans la matinée, un calme précaire régnait sur la route commerciale où les commerçants ont pris du temps pour ouvrir leurs boutiques. Jusqu’à 11 heures, la plus part des magasins, boutiques et autres auxiliaires de commerce étaient fermés. Des jeunes surexcités ont momentanément érigé des barricades sur la chaussée, notamment au niveau de la maison des jeunes. Des barricades qui ont été enlevées après une séance de sensibilisation des protestataires.

Dans la journée, les marchés de la place ont fonctionné au ralenti. À Avaria, Pépé Kalé et M’Baliyah, les vendeuses de condiments étaient présentes ; mais, la bousculade habituelle de clientes sur les allées sont quasiment inexistante.

Du côté de l’administration, les fonctionnaires se sont présentés dans leurs services respectifs comme à l’accoutumée. Au Gouvernorat, tout comme à la préfecture, les services ont fonctionné normalement.

La même ambiance a été observée au niveau des banques. À la BICIGUI, tout comme à Ecobank et à la société générale des banques en Guinée (SGBG), les portes étaient ouvertes aux clients.

Par contre, le mot d’ordre de grève générale a largement été suivi dans le secteur des transports. Les gares routières de la place ont été fermées par les responsables syndicaux qui se sont opposés à toute entrée ou sortie de véhicules.

Cependant, des conducteurs de moto-taxi et leurs syndicats ont joué au cache-cache toute la journée. Les premiers voulant travailler malgré l’appel à la grève, les seconds opposés à tout transport de passager. « Ils peuvent circuler seuls sur leurs motos ; mais, dès qu’ils embarquent quelqu’un, on va les immobiliser. Ils ne sont pas supérieurs aux autres et ils ne sont pas plus pauvres que tout le monde. Chaque taxi-moto doit respecter les consignes de grève », a martelé un responsable du syndicat des moto-taxis rencontré au carrefour de la boucherie.

À suivre !

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

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