Grève contre le prix du carburant à Labé : un directeur régional accuse le syndicat de l’avoir menacé

Fodé Ismaël Camara

Le directeur régional du Tourisme, de l’Hôtellerie et de l’Artisanat (THA) de Labé, Fodé Ismaël Camara déclaré à la presse locale avoir été menacé, à son bureau, dans la matinée de ce jeudi, 05 juillet 2018, par les responsables régionaux de l’inter centrale CNTG-USTG, venus au Gouvernorat rencontrer le gouverneur de région, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Interrogé sur les circonstances de cette présumée menace, le directeur régional du Tourisme, de l’Hôtellerie et de l’Artisanat (THA) de Labé, Fodé Ismaël Camara a déclaré à la presse locale que les syndicalistes n’ont pas aimé de l’avoir trouvé à son bureau, au moment où un mot d’ordre de grève générale perlée de 3 jours est lancé sur toute l’étendue du territoire national.

Fodé Ismaël Camara

« J’étais dans mon bureau quand ils sont venus rencontrer le gouverneur de région. Après, ils sont venus me demander de fermer le bureau et de quitter. Nous soutenons le syndicat parce qu’il défend l’intérêt du bas peuple de Guinée, du ministre jusqu’au planton. C’est un problème de carburant. Tout le monde paye le carburant. Mais, dans la lettre syndicale, il n’est pas dit aussi d’aller trouver quelqu’un dans son lieu de travail. Chacun a sa conscience. C’est tout ce que je reproche de leur travail. Nous les soutenons, parce qu’ils font notre lutte. Mais, il ne faut pas qu’ils entrent dans les bureaux pour dire qu’il faut quitter ou même ceux qui mettent ce n’est pas normal. Mais, chacun avec sa conscience soutient la lutte syndicale », a dénoncé le directeur régional du Tourisme de Labé.

Du côté des responsables syndicaux de la région, Elhadj Lamine Sangaré, le secrétaire général de l’Union Régionale des Travailleurs (URT) de Labé reconnait avoir eu un échange avec ce chef de service régional.

« C’est avec moi qu’il a parlé. Si c’est une menace, je l’assume. Moi, je lui ai dit que s’il soutient le mouvement syndical, il n’a qu’à fermer son bureau et rentrer à la maison. Je lui ai dit que s’il a des urgences, il n’a qu’à aller les traiter à domicile. S’il pense qu’il s’agit là d’une menace, je l’assume. Pour nous, tous ceux qui sont avec nous, doivent rester à la maison. C’est le mot d’ordre qui a été lancé » s’est défendu Elhadj Lamine Sangaré.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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