Grève des enseignants : une institutrice blessée à l’école primaire de Koloma

La grève des enseignants se poursuit aussi bien à Conakry que dans certaines villes de l’intérieur du pays. Dans plusieurs écoles de la commune de Ratoma les cours ont été perturbées. Une institutrice a été blessée à la main ce mercredi, 06 décembre 2017, à l’école primaire de Koloma-Soloprimo, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Selon madame Mariam Dalanda Diallo, directrice de ladite école, un groupe important d’élèves, armés de gourdins et de cailloux, est venu les agresser. « C’est à 10h 30 qu’un de mes anciens élèves est venu en courant nous dire qu’il y a un groupe d’élèves qui vient pour vous attaquer. Puisque vous, depuis le début, vous étudiez eux ils n’étudient pas, ils vont vous empêcher. On n’a même pas fini de parler,les cailloux ont commencé à tomber de partout. Puis, tout le monde s’est levé, on a libéré les enfants pour leur sécurité. Moi, je me suis débrouillée à ouvrir le portail tout bonnement. Ils sont sortis. Il y a eu une de mes enseignantes, Mariam Souaré qui est blessée à la main par un coup de cailloux. Pendant que nous nous occupions de la sortie des enfants, certains de ses collègues s’occupaient d’elle. On l’a envoyée à l’hôpital pour les soins. Elle est déjà rentrée chez elle », a-t-elle expliqué.

À 10 heures 2 min, un seul élève était présent dans la cour du collège de Koloma, les salles de classe inoccupées. Le principal, trouvé sur place, n’a voulu répondre aucune question comme c’est toujours le cas.

À l’école primaire Simbaya 2, « presque tous les et encadreurs sont là, mais les élèves ne viennent pas », a dit laconiquement la directrice Hadja Hadiatou Diallo.

Le président de l’APEAE de ladite école, Elhadj Bâba Ndourou Barry, présent à cette rencontre du personnel, dit être dépassé de la tournure de la grève. « Ça fait longtemps que les élèves ne suivent pas régulièrement les cours. On est entrain de sensibiliser les élèves et les parents mais, pour la sécurité de leurs enfants, les parents ont peur de les laisser venir. Aujourd’hui par exemple, il y avait que très peu d’élèves. Ils ont étudié un peu puis ils sont rentrés ».

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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