Grève des enseignants : plusieurs élèves de Kindia se lancent dans d’autres activités

Cela fait trois semaines que les cours sont arrêtés dans les écoles publiques guinéennes, en raison de la grève des enseignants déclenchée par le SLECG dirigé par Aboubacar Soumah. A Kindia, cette période de crise au sein du secteur éducatif, est mise à profit par certains élèves pour faire d’autres activités génératrices de revenus, a constaté le correspondant de Guineematin.com sur place.

Revendre de l’essence ou d’autres marchandises, conduire des taxis motos ou apprendre un métier, ce sont là entre autres les activités que pratiquent certains élèves de Kindia depuis l’arrêt des cours dans les écoles, suite au déclenchement de la grève des enseignants le 12 février dernier.

Aboubacar Camara

Parmi eux, Aboubacar Camara, un collégien qui vend de l’essence au marché parallèle. «Je vends de l’essence pour subvenir à mes besoins. Il y a presque trois semaines qu’on ne va pas à l’école, donc vouloir rester à la maison sans rien faire, cela constitue une perte pour moi, voilà pourquoi je me suis fait occuper par ce petit commerce », témoigne le jeune élève.

Fatoumata Camara

De son côté, Fatoumata Camara, élève au collège Sarakoléyah, passe ses journées dans un atelier de couture depuis le début de la grève qui paralyse l’enseignement pré-universitaire guinéen. « A l’occasion de chaque vacance je viens apprendre la couture auprès de mon Maître, mais comme il y a la grève actuellement, j’ai profité encore pour venir continuer à apprendre la couture pour ne pas rater tous les deux à la fois», a-t-elle fait remarquer.

Il y a par contre d’autres élèves de la ville des agrumes, qui ont trouvé autre chose à faire que le commerce et l’apprentissage de métiers. C’est le cas d’Aliou Sow, élève de Terminales sciences Mathématiques au Lycée 28 septembre. « Ça fait maintenant des semaines que nous sommes à la maison sans suivre régulièrement les cours, et cela va jouer sur notre niveau de formation. C’est pourquoi je me suis inscris dans les cours de révision pour me renforcer parce que bientôt les examens. Et en tant que candidat au BAC je dois travailler dur pour ne pas perdre l’année », a indiqué au micro de Guineematin.com Aliou Sow.

Pour le moment, personne ne sait quand la crise qui touche le secteur éducatif guinéen trouvera une solution. Les négociations engagées mercredi par la commission mise en place à cet effet et le camp Aboubacar Soumah n’ont pas permis encore de trouver un compromis. Ce qui qui laisse présager une nouvelle semaine de paralysie dans les écoles.

De Kindia, Mamadouba Sylla pour Guineematin.com

Tel : 623 78 43 73

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