Grève du SLECG : des parents d’élève dénoncent un manque de volonté du Gouvernement

Kabinet Traoré
Hady Sidibé, parent d’élèves

La grève déclenchée par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) inquiète de nombreux parents d’élèves. Interrogés ce vendredi 16 février 2018, certains d’entre eux, rencontrés dans la commune de Matoto, accusent le gouvernement de manque de volonté dans la résolution de la crise, a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Nombre de parents d’élèves, rencontrés aux alentours du carrefour de Matoto, regrettent l’attitude du gouvernement qui reste indifférent face à cette situation qui sévit dans le secteur éducatif de notre pays. D’autres accusent les meneurs de la brève de défendre leur intérêt personnel.

Monsieur Moussa Condé, père de six enfants « trouve ça un peu gauche. Je suis contre cette grève. En tant que parent d’élèves, je vais dire au gouvernement et aux enseignants de trouver une solution à cette crise parce que ce sont ces enfants qui sont l’avenir de notre pays. Et, s’ils n’étudient pas comme il faut, quel sera notre sort ? Le pire, même s’ils n’ont pas étudié pendant trois mois, ceux qui ont leurs enfants dans les établissements privés seront obligés de payer ces mois-là. En plus, le gouvernement doit comprendre que l’avenir de ces enfants se trouve dans ses mains. Car, leurs enfants étudient à l’extérieur, c’est nous les pauvres qui sommes là qui avons des problèmes».

Kaba Alseiny

Selon Kaba Alseiny, marchand et parent d’élèves, l’Etat n’a pas joué son rôle parce qu’il n’applique la loi. « Cette situation nous préoccupe tous. Mais, je condamne l’Etat. On se confie tous à lui parce que y’a la loi. On parle des légalistes et des dissidents dans cette grève. Dans ce cas, il faut appliquer la loi. C’est pourquoi, j’accuse le président de République, Pr Alpha Condé. Il a sa part de responsabilité dedans. C’est lui le premier magistrat du pays, il doit faire en sorte que le pays ne brûle pas ».

Kabinet Traoré

De son coté, Kabinet Traoré, regrette le comportement des meneurs de cette grève. « Je suis contre les gens qui mènent cette grève parce qu’ils le font à leur propre intérêt sans tenir compte du retard des élèves. S’ils devraient protester, ils allaient le faire à la maison et continuer à éduquer les enfants à l’école », pense-t-il.

Hady Sidibé

Pour sa part, Thierno Hady Sidibé, estime que c’est un manque de volonté politique qui fait que les élèves ne partent pas à l’école. « Pour moi, le gouvernement n’a pas voulu que nos enfants soient à l’école, par ce que Aboubacar Soumah n’est pas un japonais, ni un chinois, c’est un guinéen comme nous. Je ne peux comprendre qu’un frère où une sœur ait des problèmes qui gâtent l’avenir de nos enfants et que ça ne dise rien à l’Etat. Donc, je peux dire que c’est un manque de volonté politique», soutient-il.

Ramatoulaye Diallo pour Guineematin.com

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