Guinée : les experts suggèrent au Gouvernement une politique sanitaire « proactive et transparente »

La première session du Comité de Coordination du Secteur de la Santé (CCSS) a été ouverte ce vendredi 07 juillet 2017, s’est ouvert à Conakry. Parmi les participants à la rencontre, il y avait le ministre de la Santé, Abdourahamane Diallo, les secrétaires généraux des différents départements ministériels, les diplomates accrédités en Guinée, les partenaires techniques et financiers, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Dans son allocution, le secrétaire général du ministère de la Santé, Docteur Younoussa Balo a dit que la session d’aujourd’hui est d’une importance capitale dans l’opérationnalisation de la mise œuvre du plan de développement sanitaire de notre pays.

A en croire Docteur Younoussa Balo, parmi les nombreuses difficultés auxquelles le système de santé guinéen est confronté, il y a celles liées aux ressources humaines dont les populations « payent l’endurance ». C’est pourquoi, dira-t-il, son département a pris l’option de mettre la santé communautaire comme soubassement pour les soins de santé primaire qui relève désormais des collectivités locales.

De son côté, Docteur Georges Alfreid Ki-Zerbo, représentant de l’OMS en Guinée, également chef de file des partenaires techniques et financiers, a indiqué que la spécificité de la réunion est qu’elle examinera plusieurs documents importants. Il a cité entre autres la politique de santé communautaire ; le dossier d’investissement sur la santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et de l’adolescent basé sur le mécanisme de financement mondial ; la revue du budget et le PAO 2017.

Selon Docteur Georges Alfreid Ki-Zerbo, la couverture sanitaire universelle est le chemin vers la contribution du secteur de la santé aux objectifs de développement durable. « Cette couverture implique l’équité mais aussi la qualité à la délivrance des services », a-t-il dit, avant de souligner l’importance d’être orienté par le gouvernement par une politique « proactive et transparente ».

Le représentant de l’OMS en Guinée a terminé son intervention en réitérant l’engagement des partenaires techniques et financiers à appuyer la Guinée dans sa politique sanitaire.

Pour sa part, le ministre guinéen de la santé, le Docteur Abdourahamane Diallo, a rappelé qu’il n’y aura pas de renforcement du système de santé s’il n’y a pas « renforcement de la coordination des interventions du système de la santé ».

Revenant sur les objectifs visés par la rencontre, Docteur Abdourahmane Diallo a parlé de la revue des résultats à date suivant les orientations issues de l’assemblée précédente mais aussi de la reconnaissance du défi ainsi que la soumission à l’appréciation des uns et des autres des outils de référence pour la mise en œuvre du plan de développement sanitaire 2015-2014.

Parmi les défis à relever, le ministre Abdourahmane Diallo a cité entre autres : la haute prévalence de certaines maladies endémiques ; la faible disponibilité des produis de santé et des équipements de base, la faiblesse de l’offre, de l’utilisation et de la qualité de la prestation dans les structures de soins, l’insuffisance de ressources humaines qualifiées, etc.

Enfin, le ministre de la Santé a souligné l’urgence de la reconstruction d’une nouvelle centrale d’achat moderne ainsi que le développement et la mise en place d’un système de santé communautaire intégré.

Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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