Guinée : le syndicaliste Balato Keita dénonce les difficiles conditions de vie et de travail des enseignants

Le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a célébré la journée mondiale de l’enseignant hier, jeudi 05 octobre 2017, au palais du peuple. L’évènement a enregistré la présence du président de la République, le professeur Alpha Condé, des membres du gouvernement, des ambassadeurs et des acteurs du système éducatif fortement mobilisés, rapporte un reporter de Guineematin.com qui était présent.

Dans son discours de circonstance, madame Léontine Cissoko, inspectrice de l’éducation de la ville de Conakry, est revenue sur l’objectif de la journée internationale de l’enseignant, instituée par l’UNESCO.

« Chers collègues enseignants et enseignantes, la journée des enseignants est une journée internationale célébrée le 05 octobre. Elle a pour but de sensibiliser à l’importance et au rôle des enseignants dans le système éducatif tout en examinant la qualité de travail des formateurs de par le monde. Organisée chaque année par l’UNESCO, depuis 1994, elle commémore la signature de la recommandation concernant la condition du personnel enseignant signée le 05 octobre 1966 par cette organisation et l’OIT depuis plusieurs années ».

Pour sa part, Amara Balato Keita, proviseur du lycée Kipé et représentant des centrales syndicales de l’éducation (FSPE et le SLEG), s’est félicité de la célébration de cette journée après sept ans d’interruption. S’inspirant du thème choisi «Enseignez en liberté, autonomisez les enseignants », Amara Balato Keita a rappelé au chef de l’Etat les difficultés dans lesquelles les enseignants exercent leur métier en Guinée.

« Comment y parvenir lorsque dans notre pays les conditions de travail restent encore très difficiles. Manque d’infrastructures, vétusté de la plupart des écoles publiques, manque d’équipements, des écoles à effectifs pléthoriques, manque de formation continue, insuffisance d’enseignants qualifiés et la non règlementation dans le secteur privé de l’éducation. Tout cela marqué par un salaire insuffisant. C’est pourquoi, depuis 20 ans, les syndicats n’ont cessé de demander aux gouvernants la revalorisation conséquente du traitement salarial des enseignants. Car, en ce 05 octobre 2017 tout le personnel enseignant tient à la réalisation effective de cette revendication », a insisté Amara Balato Keita, sous un tonnerre d’applaudissement de ses collègues enseignants.

En réponse à ce discours, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation, Ibrahima Kalil Konaté, a commencé par souhaiter bonne fête à toutes les enseignantes et à tous les enseignants de la République de Guinée.

Puis, le ministre et ancien syndicaliste « K au carré » a dit que le gouvernement de la troisième République a entamé des reformes visant à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Concernant ces acquis, il a cité : « le recrutement à la fonction publique de plus de 9.000 nouveaux enseignants dans tous les ordres d’enseignement, la poursuite de la formation initiale et continue des enseignants, la revalorisation de la masse salariale en terme de solde et la revalorisation des primes des enseignants chercheurs ».

Enfin, Ibrahima Kalil Konaté s’est félicité de la transformation des centres universitaires de Kindia, de Labé et de Nzérékoré en des universités par l’actuel gouvernement.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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