Guinée : voici les causes des changements climatiques, selon l’Assemblée nationale

Dr Alpha Mamadou Baldé
Dr Alpha Mamadou Baldé

Introduit par l’Honorable Sékou Benna Camara, le Président de la commission environnement, ressources naturelles et développement durable, Dr Alpha Mamadou Baldé, le rapporteur de cette Commission est revenu largement sur l’état préoccupant de l’écosystème national. C’était à l’occasion de la présentation du document relatif à l’adoption d’un code forestier, ce lundi 24 avril 2017, rapporte le journaliste de Guineematin.com qui est actuellement à l’Assemblée nationale.

Selon l’honorable Alpha Mamadou Baldé, « l’écosystème forestier guinéen fait l’objet d’occupation anarchique, de coupe abusive de bois, d’extraction des agrégats de construction favorisant les feux de brousse, un facteur prépondérant de dégradation des écosystèmes forestiers. Les feux occasionnent un déséquilibre énorme dans le cycle de Carbone dû à la soustraction annuelle de milliers d’hectares de forêts, ainsi que le déficit de séquestration de carbone se creuse davantage ».

Dr. Alpha Baldé, a rappelé que « le changement climatique constaté en Guinée est le résultat de l’interaction des facteurs anthropiques-feux de brousse ». Ce changement, poursuit-il, est « révélateur et amplificateur des déséquilibres des peuplements forestiers (dépérissement) en les prédisposant aux risques d’incendies ».

Poursuivant sa communication, le député rappelle les causes principales de la dégradation des forêts en Guinée. Entre autres, il y a « la sédentarisation, à proximité des forêts, l’exploitation industrielle à grande échelle des ressources forestières, les activités des sociétés minières et des exploitants traditionnels de l’or et autres ressources, l’occupation anarchique des domaines publics maritimes avec la dégradation des forêts de mangroves, le défrichement et les cultures sur brûlis, les feux e brousse, les pressions anthropiques entraînant un déséquilibre forêts-habitat, forêts-activités agricoles, homme-nature ».

A ce tableau noir viennent s’ajouter le manque de rigueur dans le respect des textes législatifs et réglementaires notamment par rapport aux obligations relatives aux études d’impact environnemental et social et la mise en œuvre des plans de gestion climato-intelligents ainsi que l’absence de contrôle de l’action de l’ exécutif à travers le contrôle parlementaire.

Le présent code amendé comprend 196 articles. Les débats se poursuivent par les questions des députés.

En direct de l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

Facebook Comments Box