Huit (8) personnes tuées lors de la grève des enseignants : les affirmations de Yaya Kaïraba…

Le ministère de la justice, à travers le parquet Général de la Cour d’Appel de Conakry, a organisé hier lundi 6 mars 2O17 une conférence de presse à la maison commune des journalistes. La démarche visait à expliquer le niveau d’évolution relatif aux évènements de la grève des enseignants, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Au cours de cette entrevue avec les médias, l’avocat général près la Cour d’Appel de Conakry, Yaya Kairaba Kaba, avait à ses côtés les substituts des procureurs des trois Tribunaux de Première Instance de Conakry. Il s’agit de monsieur Alseny Bah, Aly Touré et Falou Doumbouya, respectivement substitut procureur de Dixinn, de Mafanco et de Kaloum.

Dans sa communication, Yaya Kairaba Kaba a donné le bilan de ces événements out en faisant l’exposé des points saillants de ces incidents. Selon lui, c’est dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 février 2017, à zéro heure 9 minutes, sur le transversal numéro 8 que la première barrière a été posée. Et cela dit-t-il, s’est progressivement généralisé jusqu’au petit matin sur tous les grands axes de la ville de Conakry, suivi d’actes d’agression des usagers, de destruction d’engins, de vol, de pillage.

A zéro heure, poursuit-il, il y a eu début d’intervention des forces de la gendarmerie sur les poses des barricades, pour sécuriser les personnes et leurs biens, et tenter de rétablir la circulation. C’est ainsi « qu’il y a eu une opposition farouche des manifestants à la présence des forces de l’ordre. Il y a eu jets de projectiles par des manifestants sur les forces de l’ordre et usage des armes à feu par des inconnus », a-t-il déclaré.

Dressant le bilan général de ces événements, Kairaba Kaba a fait mention de 8 cas de décès, 36 gendarmes blessés dont 3 graves, 32 interpellations et plusieurs dégâts matériels. Parmi les dégâts matériels, il a cité entre-autres, le pillage de la gendarmerie de Bambéto, cinq bars cafés et restaurants à Matam, deux conteneurs de matériel de construction à Koloma. Il a fait comprendre que 32 personnes ont été interpellées pour des faits d’outrage, participation à un attroupement non autorisé, destruction et dégradation d’édifices publics et privés. Il précise que parmi eux, 15 enfants ont été déférés au Tribunal de Kaloum et les 17 autres à Mafanco.

Concernant les cas de décès, le substitut de Dixinn a laissé entendre que les enquêtes sont en train d’être menées par les services spécialisés. « Les 8 décès enregistrés, c’est par l’ouverture d’une information judiciaire que cela va se passer. Actuellement, les services spécialisés sont à pied pour mener les enquêtes », a mentionné Alseny Bah.

Quant aux civils blessés, l’avocat général dit ne pas avoir un bilan précis, car précise dit-t-il, l’hôpital Donka qui devrait hospitaliser les civils blessés est en état de rénovation.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

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