Insécurité : notre confrère Thierno Mamadou Bah échappe à des ravisseurs

Thierno Mamadou Bah, Le DéfiPar ce temps qui courent, l’insécurité bat son plein en Guinée, particulièrement dans la capitale, Conakry. Hier, samedi 16 mai 2015, le fondateur et directeur de publication du groupe de presse le Défi, Elhadj Thierno Mamadou Bah a échappé de justesse à des ravisseurs, a appris Guineematin.com dont un reporter a échangé au téléphone avec le journaliste en personne.

Guineematin.com vous propose, ci-dessous, les explications de notre confrère :

« Des gens ont voulu m’enlever ce matin pour m’envoyer je ne sais où. Tout à commencé par des appels téléphoniques que j’ai reçu tôt le matin. Ne connaissant pas le numéro et vu l’heure, je n’ai pas voulu décrocher. Quelques minutes après, n’ayant pas décroché, j’ai reçu un SMS du même numéro orange m’annonçant un incendie au siège de mon journal.  J’ai donc rappelé la personne et au bout du fil une voix féminine qui a refusé de s’identifier. L’intéressé m’a dit ceci : « Vous les journalistes là vous êtes gonflés… Moi c’est juste vous dire que l’immeuble qui abrite vos bureaux a pris feu. L’incendie s’y est déclaré depuis vers 5 heures 30, mais je cherchais votre numéro. Les deux premiers niveaux sont calcinés et si vous ne venez pas vite vous allez tout perdre. C’est ainsi que je suis donc sorti de chez moi en catastrophe pour le bureau. A Simbaya gare, juste avant le stationnement des Taxi, au niveau du grand Tuyau, où la pluie d’avant-hier a ouvert d’avantage le fossé, trois hommes étaient arrêtés là.  Deux d’un côté et un de l’autre. J’ai cru comprendre qu’ils cherchaient une occasion pour Cosa. Un d’eux, le plus court, m’a adressé la parole et j’ai donc baissé la vitre avant, côté passager et il m’a dit qu’ils cherchaient à aller à Petit Simbaya. J’ai dit que j’étais désolé et que je venais juste à côté. J’ai donc rapidement remonté la vitre. Dès que j’ai remonté la vitre, chacun des trois s’est précipité sur une portière et tenté de l’ouvrir de force. Mais vu que les portuaires se verrouillent automatiquement, ils n’ont réussi à les ouvrir. J’ai toute suite compris la gravité de la situation. J’ai donc, malgré l’état de la route, accéléré rapidement pour m’échapper du lieu. J’ai compris qu’ils voulaient monter à bord et j’ai imaginé la suite. L’un d’entre eux, le plus géant, avait un sac de riz apparemment vide. J’ai donc foncé et je ne me suis arrêté qu’en face de l’escadron de Gendarmerie de Cosa où je suis resté stationné sur place pendant quelques cinq minutes sans rien dire à la sentinelle sur place à cause du mauvais souvenir que j’ai de cet endroit. Vu que je n’ai plus revu les trois, puisqu’en fait je les avais observés sur mon rétroviseur central et dès que j’ai accéléré le véhicule, ils se sont précipités pour me suivre sur deux motos. Le plus gros était seul sur sa moto et les deux autres, étaient sur la seconde moto. Mais j’ai cessé de les voir au bout d’une minute vu la capacité de la voiture à aller vite », a-t-il expliqué.

Connu pour ses critiques acerbes contre le régime, Elhadj Thierno Mamadou Bah se plain souvent être victime de menaces de mort et parfois même d’enlèvement par des personnes inconnues. Une situation qui doit interpeller les autorités qui doivent empêcher la commission de ces genres de crimes.

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