Janna Sow sur Conakry capitale mondiale du livre : « c’est un évènement qui va faire briller la Guinée »

En prélude à l’événement « Conakry capitale mondiale du livre » que notre capitale abritera à partir du 23 avril prochain, Janna Sow, présidente de l’association Nubia, a accordé une interview à des journalistes de la presse nationale.  Beaucoup de sujets ont été abordés au cours de cet entretien avec Janna Sow, fille de feu le Professeur Alfa Sow (ancien écrivain, ancien homme politique guinéen) : son association, Nubia, fondée par son père en 1974 à Paris avec ses amis universitaires tels que le Président Alpha Condé, la future collaboration entre son association et Sansy Kaba en vue de la réussite de Conakry capitale mondiale du livre…

Décryptage !

Guineematin.com : bonjour madame Janna Sow, vous vivez en France depuis un bon moment. Qu’est-ce qui explique votre présence en terre africaine de Guinée ?

Janna Sow : Je suis en Guinée il y a une semaine. Plusieurs choses expliquent ma présence ici en Guinée. Ça fait douze (12) ans que mon père est décédé. Je suis donc venue pour l’anniversaire de son décès, organiser des prières et des sacrifices par rapport à cela. Je suis venue aussi pour rencontrer monsieur Sansy Kaba pour l’évènement « Conakry capitale mondiale du livre » afin de voir dans quelle mesure l’association Nubia, ainsi que moi-même, à titre personnel, on pourrait contribuer à ce grand événement qui va se tenir à partir du mois d’avril prochain à Conakry.

Guineematin.com : parlez-nous de cette association Nubia que vous présidez ?

Janna Sow : le but principal de cette association était de faire la transmission de la culture africaine et de tout ce qui avait été fait depuis très longtemps par la traduction orale. Donc, ces universitaires quant ils ont créé Nubia, c’était de permettre de véhiculer cela ; car, ils étaient conscients que le facteur de développement passait beaucoup par l’instruction et la connaissance. Donc, nous aujourd’hui, en tant que jeunes de la diaspora, on reste toujours sur cette volonté d’avoir plus de connaissances de notre culture africaine, mais aussi se reconnecter avec l’Afrique dans tous les sens du terme, pouvoir réaliser, pouvoir apprendre beaucoup plus les traditions et comment travailler tous ensemble pour l’Afrique.

Guineematin.com : Pouvez-vous nous parler de votre père ?

Janna Sow : mon père est né en 1934. Il a vécu donc en Guinée où il s’est classé premier de la République au BEPC (Brevet d’Etudes du Premier Cycle). Ensuite, il est parti à Dakar faire ses études ; puis, en France où il a été maître de conférences dans une faculté française, l’Institut national des langues orientales, et en même temps consultant pour l’UNESCO et tout ce qui concerne les langues africaines et leur alphabétisation.

Guineematin.com : vous devez rencontrer très prochainement monsieur Sansy Kaba Diakité de la maison d’édition l’Harmattan Guinée. Comment comptez-vous travailler avec lui ?

Janna Sow : Sansy Kaba m’a proposé, pendant les trois premiers jours, je veux parler de l’inauguration qui correspond aux 72 heures du livre, que nous ayons un stand déjà pour pouvoir présenter nos œuvres. La Directrice de publication de la maison d’éditions Nubia a prévu de participer à la journée d’Haïti parce qu’elle est haïtienne. Nous avons prévu des pièces de théâtre tels que « Au nom du peuple », de monsieur Ahmed Tidiani Cissé qui vont être mises en scène durant cette année. Nous allons montrer notre présence durant cet événement et présenter ces grands hommes de la littérature guinéenne et porter l’événement.

Guineematin.com : quel résultat vous attendez de cet événement, notamment l’œuvre de votre père ?

Janna Sow : je pense que l’idée, ce n’est pas de se focaliser seulement sur l’œuvre de mon père. Je pense que cet événement est au-delà des considérations de chacun. C’est un évènement guinéen qui va nous faire briller à travers le monde. Et, le monde de la littérature, ce n’est pas n’importe quel monde. Le monde de la culture, parce qu’il peut y avoir aussi forcément des défilés de mode, vraiment tout ce qui est culture. Oui, c’est bien que nous soyons là ; mais, il faut voir au-delà notre petite personne. J’ai discuté avec d’autres personnes impliquées, on se dit qu’il faut qu’on se serre tous les coudes, qu’on fasse de cet événement une réussite ; car, de toutes les façons, la réussite de cet événement sera la réussite de nous tous.

Propos recueillis par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

 

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