Journée mondiale de l’eau : la SEG sollicite l’aide de l’Etat et des bailleurs de fonds

Mr. Mamadou Diouldé Diallo, Coordinateur général de la SEGComme on le sait, l’humanité a célébré ce mardi 22 mars 2016 la journée mondiale de l’eau, sous le thème « l’eau et l’emploi « . La Société des Eaux de Guinée (SEG), à mis l’occasion à profit pour expliquer à la presse guinéenne la problématique d’apprivoisement en eau potable à laquelle elle est confrontée à Conakry. La SEG a aussi fait un plaidoyer auprès des autorités et bailleurs de fonds sur les enjeux et défis à relever, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

L’eau est un élément primordial de la vie. Elle est non seulement vitale en matière de santé, mais aussi d’emplois, en permettant de subvenir au développement économique, social et humain. C’est conscient de cela que le Coordinateur général de la SEG, monsieur Mamadou Dioudé Diallo, a animé une conférence de presse, au siège de l’entreprise, pour d’expliquer aux populations de la capitale, les difficultés auxquelles la société fait face actuellement.

« Les difficultés qu’on a aujourd’hui, c’est qu’en plus du manque d’investissement que le secteur a connu depuis plusieurs années, nous sommes actuellement à la pointe de l’étiage. L’abondance des ressources, telles que nous avons l’habitude de connaître pendant la saison des pluies, n’est pas la même. Que ça soit au niveau de la surface, à travers les barrages, que ça soit les eaux souterraines, à travers les forages, nous assistons à un faible niveau de mobilisation des eaux captées au niveau de ces deux endroits », a expliqué le premier responsable de la SEG.

Aux dires de Mamadou Diouldé Diallo, la société gère une pointe saisonnière qui lui rend très difficile son travail. Selon lui, l’étiage est une période pendant laquelle la norme de consommation évolue, donc la quantité d’eau qu’une personne peux utiliser chaque jour : »Si en saison des pluies, on n’a pas besoin d’eau pour arroser par exemple les gazons, on n’a pas besoin d’eau pour laver le linge, on a moins besoin d’eau pour l’équilibre humain, c’est tout à fait le contraire en saison sèche. Ce qui nous complique davantage le plan de desserte que nous avons mis en place », a rappelé le Coordinateur Général de la SEG.

Ainsi, pour palier à toute crise d’eau qui frappe les populations de Conakry et d’autres villes de l’intérieur, Mamadou Dioudé Diallo a plaidé pour un investissement massif dans le secteur. Selon lui, si dans les années précédentes, Conakry n’avait pas enregistré des pénuries d’eau comme nous le connaissons actuellement, c’est dû au fait que la population était moins dense que celle que nous avons aujourd’hui. Donc, la mobilisation des ressources financières constitue une nécessité pour les responsables de la SEG, leur permettant la réalisation des différents plans d’actions déjà mis en place par la société.

Répondant à la question d’un journaliste sur les raisons d’abondance d’eau dans certains quartiers de la capitale au détriment de d’autres, Mamadou Dioudé Diallo a indiqué que la configuration de la ville de Conakry présente une voûte. Ce qui fait que les zones en hauteur, notamment Dixinn, Lambandji jusqu’à Sonfonia enregistrent parfois des pénuries d’eau, alors que les zones Sud ou basses notamment Sangoyah- Kissosso ont de l’eau en abondance.

Par ailleurs, le Coordinateur Général de la SEG a indiqué que les premiers ouvrages de stockage qui ont étés réalisés ici ont tenu compte du développement de la zone Sud. Donc, toutes les conduites maîtresses qui conduisent l’eau de ladite société sont sur le flanc Sud (code 50 à 60), lésant ainsi la zone Nord : « Mais nous nous efforçons à installer des équipements, pour permettre à la direction chargée de la distribution et de la production de garder le maximum d’eau, pour donner beaucoup plus de chance aux populations », a indiqué Mamadou Dioudé Diallo.

Il a enfin a soutenu que la société ne manque pas d’action, cependant tout se résume à un manque de moyens. Par conséquent il demande plus d’aide aux autorités et des bailleurs de fonds, afin d’honorer les  engagements qu’elle s’est fixée, celui de  servir en abondance les populations de la capitale et environnants en potable.

À rappeler que la SEG, au 31 décembre 2014, avait un déficit de production d’eau de 141.000 mètre cube par jour. Alors « aussi longtemps que la population va s’accroître, aussi longtemps il y aura de nouveaux besoins industriels, aussi longtemps il y aura tout autre besoin de consommation d’eau. Donc, le plutôt serait le mieux », a-t-il prévenu.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com  
Tél. : (00224) 621 09 08 18 

 

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