Kaly Bah de l’UFC dénonce : « le recrutement d’une milice » par un cadre du RPG

L’Union des Forces du Changement (UFC) a tenu son assemblée générale hebdomadaire, ce samedi 21 octobre 2017, à son siège à Taouyah. C’est le premier vice-président du parti, Kaly Bah qui a présidé la séance. Les récentes manifestations enregistrées à l’intérieur du pays, la gouvernance Alpha Condé et les propos tenus par Malick Sankhon, ont été les sujets débattus au cours de la rencontre, rapporte un reporter de Guineematin qui était sur place.

Le président de séance a commencé par rappeler les faits. « Vous avez sans doute entendu parler des remous qui se passent aujourd’hui à l’intérieur du pays. Ça a commencé par Boké, ensuite Sangaredi, puis Kérouané et maintenant Beyla. Ça, c’est les fiefs de la mouvance, du parti présidentiel. Si ça commence par là-bas, c’est très grave. C’est très grave que les fiefs qui soutiennent le président commencent à manifester. Evidemment, c’est leurs droits. C’est pourquoi l’Union des Forces du Changement exprime sa solidarité à ces populations de Boké, de Sangaredi, de Kérouané et de Beyla parce que ces populations ne font que réclamer leurs droits », estime Kaly Bah.

Selon le premier vice-président de l’UFC, les remous qui se passent aujourd’hui tirent leur origine depuis 2010. Le président Alpha Condé, dès sa prise de fonction, avait pour rôle d’unir tous les guinéens. « Il est venu en 2010, c’est vrai dans des conditions difficiles si non exceptionnelles. Vous avez suivi entre les deux tours tout ce qui s’est passé. La violence en Guinée a commencé entre les deux tours, les remous ont commencé entre les deux tours. Beaucoup de nos compatriotes ont perdu leur vie à l’intérieur du pays, on a chassé des familles qui cohabitaient ensemble, les parents et amis qui cohabitaient ensemble. Donc, la division des populations a commencé à cette date. A son investiture, il avait un devoir. Le premier, c’est d’abord s’atteler à rassembler les guinéens, à recoller les morceaux, à réunifier les familles qui se sont disloquées, renvoyer tous ceux qui se sont installés ailleurs dans leurs régions d’origines, rassembler les guinéens parce que la Guinée n’avait jamais été aussi divisée. La deuxième tache qu’il devait accomplir, c’est choisir des hommes capables de l’aider dans ses fonctions de président de la République, capables d’aider le pays à sortir de la misère, de tout ce qui est fléau », a dit monsieur Bah.

Les propos tenus par le directeur général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), Malick Sankhon on également été commentés. « Il viole carrément l’article 4 de la Constitution parce que nous nous basons toujours sur la Constitution pour dénoncer. On a dit que quiconque porte atteinte à l’unité nationale, à la sécurité de l’Etat doit être puni. Mais recruter une milice à l’intérieur d’un pays, c’est porter atteinte à l’unité nationale oui ou non ? C’est porter atteinte à la sécurité de l’Etat oui ou non ? L’Etat a le droit de sécuriser les populations, c’est son devoir. Il y’a une gendarmerie, il y’a la police qui sont dédiées à sécuriser les populations et leurs biens. Si lui, il se plaint à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, il doit s’adresser à la gendarmerie, à la police et non pas recruter des milliers jeunes pour soi-disant protéger la caisse. Ce n’est pas ça, l’objectif est là », dira-t-il.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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