Kindia : invitées au Maroc via Facebook, cinq filles interceptées par la police

commissariat-centre-de-la-police-de-kindiaC’est hier, mardi 15 novembre 2016, que le commissariat  central de police de Kindia a interpellé un groupe de jeunes filles qui voulaient se rendre clandestinement au Maroc, via Bamako, a appris un des correspondants de Guineematin.com à Kindia.

Pour les jeunes d’aujourd’hui, le  confort, le bien-être et le luxe ne peuvent s’obtenir qu’en allant ailleurs, notamment  l’eldorado européen. C’est dans leur tentative d’aller vers cet eldorado que ces jeunes filles, toutes âgées de 16 ans environ, ont été interpellées par le  commissariat central  de police de Kindia.

Selon nos informations, ces cinq filles avaient décidé de quitter le pays, invoquant plusieurs raisons comme le mariage forcé et précoce, la pauvreté des parents, etc.

Interrogé par le correspondant local de Guineematin.com, le commissaire central de la police de Kindia, Malik Moty Léno, est indiqué les circonstances dans lesquelles ces filles ont été arrêtées. « C’est vers la soirée de mardi, aux environs de 17 heures, qu’un de mes agents a attiré mon attention sur une causerie d’un groupe de jeunes filles habillées en tenue scolaire. L’agent a suivi les mouvements de ces filles. Arrivées à la gare routière de Kindia, elles ont ôté leurs tenues scolaires pour tromper l’apparence des gens, elles se sont embarquées à bord d’un taxi qui assure le tronçon Kindia-Conakry, afin  d’emprunter le taxi pour Bamako. Nous avons rapidement organisé un peloton pour intercepter ces filles. Heureusement que la mission a réussi à les retrouver. Parmi elles, deux font le collège à l’école Chérifoukè, deux autres au lycée Géneral Lansana Conté de Kenendé ; et, la cinquième est couturière au grand marché de Kindia. Tout est parti d’un jeune qu’elles ont rencontré sur Facebook qui les a motivées de venir au Maroc, en leur disant qu’il y a beaucoup d’argent  dans ce pays. Alors, ces filles ont mobilisé une somme de 1 700 000 francs guinéens comme transport. Après audition, chacune a donné les motifs de son voyage qui sont entre-autres le mariage forcé, le mariage précoce et la pauvreté des parents. Les filles ont été remises provisoirement aux parents », a précisé le commissaire.

Bref, ce phénomène d’immigration prend de l’ampleur en République de Guinée, devenue de plus en plus pauvre. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes quittent leurs  familles en cherchant à rejoindre l’Europe, via la Méditerranée. Le manque d’emploi, de formation adaptée à l’employabilité des jeunes, l’analphabétisme et surtout l’extrême pauvreté sont entre-autres facteurs qui favorisent  cette tendance grandissante d’immigration clandestine.

De Kindia, Salifou Sylla pour Guineematin.com

Tél : 622 01 70 10

 

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