A moins d’une semaine de l’ouverture officielle des classes en Guinée, certains parents d’élèves de la préfecture de Kindia sont confrontés à d’énormes difficultés liées à l’achat des fournitures scolaires, a constaté Guineeematin.com, à travers son correspondant local.
Après plusieurs mois de vacances, élèves et enseignants s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école. Le mardi 04 octobre 2016 est la date retenue par les autorités en charge de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation pour la rentée scolaire 2016-2017. A quelques jours de cette date, certains parents d’élèves rencontrent d’énormes difficultés financières dans la cité des agrumes.
Selon des témoignages confiés à Guinéematin.com, ces difficultés sont dues à la conjoncture actuelle du pays, caractérisée par la cherté des fournitures scolaires. « Moi je crois que les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, c’est le manque d’argent. Par exemple, moi j’ai deux enfants au lycée, deux au collège et un à l’école primaire. On vient de me dire que le paquet de cahiers cent pages coute quinze mille francs (15 000 GNF) et chaque élève doit recevoir au moins un paquet. Et pour la tenue aussi, le coupon est à vingt cinq mille francs (25 000 GNF). Calculez le mètre au nombre d’enfants alors qu’il n’y a pas d’argent. C’est vraiment compliqué pour nous les parents », s’est plaint Bangaly Keita, parent d’élèves.
D’autres parents sont obligés de s’endetter pour permettre à leurs enfants d’avoir des fournitures avant le jour de l’ouverture des classes. « Franchement mon ami, je ne te mens pas. Je viens de récupérer trois cent mille francs (300 000 GNF) auprès d’un ami pour au moins acheter des cahiers et des sacs pour mes deux enfants qui font le collège », a expliqué Fodé Moussa Samoura.
Pour Elhadj Saliou Baldé, libraire au marché central de Kindia, cette difficulté financière est à tous les niveaux : « l’augmentation des prix sur les fournitures scolaires n’est pas comme ça. Seulement, on le ressent au niveau des ténues où le coupon est à vingt cinq mille francs guinéens (25 000 GNF), contrairement à l’année dernière quand le prix était à vingt mille francs guinéens (20 000 GNF). À part cela, il n’y a pas d’autres augmentations. Mais, le gros souci de tout le monde ou presque est le manque criard d’argent. Les clients viennent ici à tout moment ; mais, en pleurant. Ils disent qu’ils n’ont pas d’argent ; donc, tu es obligé de faire le rabais ou faire le crédit. Sinon, c’est très rare de voir les gens acheter sans t’expliquer leurs problèmes. Ce manque d’argent, on le sent à tous les niveaux », soutient monsieur Baldé.
En attendant le 04 octobre, jour de l’ouverture officielle des classes, les parents se battent comme ils peuvent pour permettre à leurs enfants de bien démarrer les cours.
De Kindia, Sékou Komoyah Kaba pour Guineematin.com
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