Konkola (Labé) : qui pour remplacer feu Elhadj Ousmane Baldé à la tête du quartier

Les citoyens de Konkola, dans la Commune Urbaine de Labé ne parviennent pas à trouver le consensus autour de la désignation d’un nouveau chef du quartier pour remplacer le regretté Elhadj Ousmane Baldé, décédé, il y a juste trois semaines, a constaté sur place le correspondant de Guineematin.com dans la région.

La crise a éclaté quand certains citoyens du quartier se sont retrouvés autour des chefs des secteurs pour désigner Monsieur Abdoulaye Dramé comme successeur du doyen Elhadj Ousmane Baldé.

Ce choix est motivé par le fait que c’est le jeune en question qui, par délégation de pouvoir, a géré les affaires courantes du quartier pendant plusieurs années, avec la vieillesse doublée du mauvais état de santé du défunt Elhadj Ousmane Baldé.

Cependant, un autre groupe a saisi immédiatement la mairie de Labé pour dénoncer ce qu’il qualifie de décision unilatérale et non consensuelle orchestrées par les supporters du jeune Abdoulaye Dramé.

Informés de cette démarche en direction de la mairie de Labé, les partisans du bras droit du défunt chef du quartier ont marché aujourd’hui, jeudi, 1er juin 2017, sur la mairie de Labé pour démontrer que c’est Abdoulaye Dramé qui est l’homme de la situation.

Ceux qui optent pour la rupture totale avec l’ancienne méthode de gestion du quartier misent sur Elhadj Lamine Sangaré, actuel secrétaire général de l’Union Régionale des Travailleurs de Labé (affiliée à la CNTG) et Président de la Commission Electorale Préfectorale (CEPI) de Labé.

Nous assistons donc à un conflit de génération entre ceux qui prônent le rajeunissement des postes de décision et ceux qui pensent il faut tenir compte de l’expérience et de la compétence voir le niveau académique des postulants.

Si les autorités communales n’en prennent pas garde, ce conflit risque de se muer en contradictions intercommunautaires, parce que Konkola est le quartier le plus cosmopolite de la Commune Urbaine de Labé.

Or, les deux prétendants sont issus de groupes linguistiques différents. Chacun a tendance à vouloir entraîner sa famille linguistique dans ce débat politique.

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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