Koubia : la préfecture confrontée à des multiples abandons de postes par les fonctionnaires

Alpha Koubia Diallo, correspondant presse Les services déconcentrés de l’Etat sont confrontés à un sérieux problème d’abandons de postes par les fonctionnaires dans la préfecture de Koubia, a appris le correspondant de Guineematin.com d’un responsable de la société civile.

Selon notre confrère, Mamadou Alpha DIALLO, Président de la Section OGDH de Koubia, beaucoup de fonctionnaires affectés dans la préfecture ont refusé de rejoindre : «rares sont les fonctionnaires affectés à Koubia qui acceptent de rejoindre leurs postes. Certains viennent juste pour prendre les certificats de prise de service et abandonnent leurs postes. »

Cette situation se serait beaucoup plus accentuée avec la bancarisation des salaires qui n’obligent pas les fonctionnaires virés à se présenter à leurs lieux de travail pour toucher leurs soldes : « Ils ne viennent à Koubia que pour se faire recenser. Après le recensement, ils rentrent à Conakry ou Labé. Aujourd’hui, en lieux et places des titulaires, ce sont des contractuels recrutés par les communautés qui font le boulot dans toutes les collectivités de la préfecture. Tout récemment, une ONG a pris en charge un gynécologue qui a accepté de rester à l’hôpital préfectoral. La seule contribution de la communauté c’est son logement. Si on n’avait pas bénéficié de l’appui de cette ONG, l’hôpital de Koubia allait rester sans gynécologue. »

Sans personnel qualifié sur le terrain, il n’est pas facile pour l’Etat guinéen de fournir à la population des services de qualité en matière de santé, de protection de l’environnement, de développement rural, d’urbanisme et habitat: « 80 % des agents de santé en zone rurale sont à la charge des collectivités. Dans une sous-préfecture comme Fafaya, sur les 10 agents de santé, ce sont seulement 2 qui  sont des fonctionnaires de l’Etat. En plus, le besoin en personnel se fait sentir à l’hôpital préfectoral où il n’y a que 2 médecins dont le Directeur. Nous n’avons ni pharmacien, ni anesthésiste. La seule dame qui est au laboratoire va à la retraite cette année. Tout le reste du personnel n’est constitué que d’agents techniques de santé.»

Le Président de la section OGDH de Koubia déclare avoir dénoncé cet état de fait dans a presse à plusieurs reprises mais en vain : « c’est un problème entier. Je ne sais pas qu’elle est la stratégie qu’il faut adopter pour que les fonctionnaires mutés acceptent de rester. C’est vrai, Koubia n’est pas Labé. Koubia n’est pas Mamou. Ce n’est pas toujours facile. Mais, puisque nous, notre ambition est que nos citoyens reçoivent des services de qualité, nous ne cesseront de nous tourner vers l’Etat qui a le devoir de fournir ces services.» Vaste programme !

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Téléphone : (00224) 660 11 35 15

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