Koundara : protestation contre le greffier de la justice de paix

Plusieurs acteurs de la société civile et jeunes leaders de la préfecture de Koundara ont rencontré le juge de paix de la localité, Mamadou Saliou Soumah pour lui exprimer leur ras-le-bol contre son greffier en chef, Amara Mansaré accusé de facturer les frais des extraits délivrés par son service à la tête du client, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Selon Moussa Alarba Diallo (sur la photo), membre du Club des Amis du Monde, certains responsables de la société civile et quelques jeunes leaders de la préfecture ont rencontré le juge de paix de la localité, Mamadou Saliou Soumah pour dénoncer « des pratiques inadmissibles » de son greffier en chef, Amara Mansaré.

Ce doyen est accusé de réclamer de 50.000 GNF à 200.000 GNF voir plus pour l’extrait qu’il délivre. Tout dépend de l’objet pour lequel le document est sollicité ou de la tête du client.

Interrogé sur ce soulèvement populaire contre son service, le juge de paix de Koundara, Mamadou Saliou Soumah a déclaré au téléphone de Guineematin.com dans l’après-midi de ce samedi, 7 octobre 2017 que quand il prit fonctions à Koundara, il avait fixé le prix d’un extrait délivré par la justice de paix à 20.000 francs guinéens.

« Mais, il se trouve que les gens qui ne sont pas de Koundara, qui sont à l’extérieur sollicitent souvent des extraits. Pour cela, ils passent par mon greffier en chef qui vend le document à la tête du client. Ils le font à mon insu. Cela m’a été signalé. Moi-même, je l’ai appelé pour lui prodiguer des conseils, en lui disant que les gens se plaignent par rapport à son comportement. Il parait qu’il prend de l’argent au-delà du taux que j’ai fixé » avoue le juge de Koundara.

Sur les dispositions prises pour faire cesser ces pratiques de son greffier en chef, le juge de paix de Koundara, Mamadou Saliou Soumah trouve une excuse : « c’est un vieux déjà à la retraite qui n’est pas tellement stable pour avoir été kidnappé par les rebelles en l’an 2000. Il a fait 4 mois avec eux. Ce qui l’a un peu traumatisé. Tu as beau conseiller, il entend quand vous lui parler. Mais, après ça, il fait ce qu’il veut », confie notre interlocuteur.

Le magistrat a expliqué par la suite que la société civile de Koundara voulait qu’il ferme son bureau, en attendant un nouveau greffier en chef.

Alerté par son juge de paix, le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Boké, Lansana Kazaly Touré a immédiatement saisi les autorités préfectorales de Koundara.

Le cabinet du préfet de Koundara a rencontré les représentants de la société civile dans le bureau du juge de paix de la localité. Là, les proches collaborateurs du préfet Hassane Sanoussy ont expliqué aux manifestants que le greffier ne peut être renvoyé que par ceux qui l’ont muté à ce poste.

Finalement, la société civile et les jeunes leaders ont accepté d’attendre jusqu’à ce que les autorités compétentes prennent des dispositions à la satisfaction des populations locales.

A suivre !

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Facebook Comments Box