Labé : la jeunesse de N’dianyâbhé se lève contre la fermeture du nouveau foyer coranique ‘’Dr. Mamadou Oury Barry’’

Dans une correspondance adressée, depuis le 4 août 2017, à l’inspecteur régional des Affaires Religieuses de Labé, Elhadj Thierno Badrou Bah, la jeunesse de N’dianyâbhé, relevant du quartier Madina, dans la Commune Urbaine exprime son opposition à toute idée de fermeture du foyer coranique ‘’Dr Mamadou Oury Barry’’, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la région.

Intitulée ‘’demande de d’appui à la jeunesse de N’dianyabhé’’, cette correspondance des jeunes défenseurs du foyer coranique commence d’abord par citer Nelson Mandela : « L’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ».

Ensuite, on peut lire : citation « Nous, jeunes de N’dianyabhé, conscients des avantages que l’éducation est susceptible d’apporter au développement et à l’émancipation d’une nation et sachant les méfaits de la déscolarisation, avons décidé de vous adresser cette présente lettre pour attirer votre attention sur une situation qui nous préoccupe et risque de dégénérer .

En effet, le 9 juillet dernier, en présence de plusieurs personnalités politiques et religieuses du pays (régional et national) dont vous faites partie, une école coranique avait été ouverte à Dianyabhe dans le but d’assister orphelins, personnes vulnérables et simples nécessiteux dans l’apprentissage de l’islam.

Quelques jours après l’ouverture de ladite école, des personnes sont venues intimer aux enseignants l’ordre de la fermer sans aucune explication. Ne connaissant ni les causes, ni les commanditaires, nous avons décidé de vous écrire pour solliciter votre aide afin qu’elle se maintienne car elle a commencé à gagner le cœur des citoyens de la localité. Sans autre recours devant cette situation, nous n’avons plus que vous, pour nous permettre d’apprendre, seule issue qui nous mènera au paradis.

Pour rappel, les jeunes s’étaient fortement mobilisés le 26 août 2014 pour déloger au marché de N’dianyabhé des prostitués, vendeurs et consommateurs de stupéfiants qui ternissaient l’image de la ville de Labé en général mais de N’dianyabhé en particulier. Cette tâche fut rude pour la jeunesse car sans l’union, ceux qui avaient pris en otage allaient avoir raison.

Nous ne pouvons pas citer tous les actes jusque-là posés dans le sens du développement et de la sécurité. De l’assainissement au renforcement des liens entre les habitants du secteur, la jeunesse est partout, car elle sait qu’elle n’est pas l’avenir mais plutôt le présent de notre Labé.

En espérant que cette requête retiendra votre attention, nous vous prions de bien vouloir trouver en ces lignes, l’expression de nos sentiments distingués.» Fin de citation.

Les jeunes concernés avaient chargé leur chef de secteur, Mody Mamadou Alpha, de déposer cette correspondance au chef du quartier pour l’imam de Labé. Mais, ce dernier est revenu avec la lettre qu’il a restituée aux expéditeurs.
Trois jours après, c’est le chef du quartier, Thierno Nouhou Baldé, en personne a organisé une réunion pour dire que la lettre n’est pas conforme et qu’elle ne méritait pas d’être transmise à son destinataire.

Cette rétention de l’information par le chef du quartier de Madina a suscité une déception chez les jeunes de N’dianyâbhé qui estiment que leur élu devait se conformer à la démarche en déposant la lettre à qui de droit. Mais, hélas !

De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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