Labé : le préfet Elhadj Safioulahi Bah de nouveau devant le Tribunal

Elhadj Safioulaye Bah, préfet de Labé

Le préfet de Labé, Elhadj Safioulahi Bah a comparu pour la deuxième fois ce mercredi, 14 février 2018 devant le Tribunal Première Instance, conformément à une citation directe servie dans la deuxième quinzaine du mois de janvier 2018, suite à une requête de l’opérateur économique, Elhadj Mamadou Bhoye Diallo, ressortissant de Garambé, collectivité rurale située à 10 km, au Sud du chef-lieu de la préfecture, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Le Tribunal de Première Instance de Labé, siégeant en audience correctionnelle et en premier ressort ce mercredi, 14 février 2018 a consacré ses débats à la fixation du montant de la caution de consignation que la partie civile doit verser au greffe de ladite juridiction.

Ainsi, après avoir contrôlé la présence effective de l’accusé, Elhadj Safioulahi Bah qu’il a invité à la barre, le juge audiencier, Aboubacar Thiam a donné la parole au Ministère public représenté à cette audience par le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Labé, Maître Zéré Béavogui assisté de Tahirou Baldé, auditeur de justice.

Dans sa communication de circonstance, le parquet a demandé que le montant de cette caution soit fixé à 10 millions de francs guinéens.

Prenant la parole à son tour, la partie civile représentée par Maître Mansa Bori Camara, communément appelé Maître Mansa du cabinet Amadou Kourouma, avocat à la Cour, a trouvé cette demande du parquet excessive et a souhaité que le montant soit ramené à 500 mille francs guinéens.

Finalement, le Tribunal Correctionnel par la voix du juge Aboubacar Thiam a décidé de fixer le montant de la caution de consignation à 3 millions de francs guinéens.

Il est à signaler qu’à cette première audience en correctionnel, le prévenu, Elhadj Safioulahi Bah n’était pas avec ses avocats à la barre. Ces derniers n’ont pas pu effectuer le déplacement, en raison, disent-ils, des mouvements sociaux qui secouent actuellement la ville de Conakry.

L’affaire donc été renvoyée en quinzaine, c’est-à-dire au 28 février 2018, pour la suite des débats.

Rappelons que l’opérateur économique Elhadj Mamadou Bhoye Diallo a engagé cette procédure en citation directe parce qu’il dit avoir été injustement arrêté et conduit à l’Escadron Mobile N°8 de la Gendarmerie Nationale sur instruction du préfet de Labé, Elhadj Safioulahi Bah.

Il s’agit d’un incident découlant d’un conflit domanial entre le plaignant et les autorités préfectorales de Labé autour d’un domaine « classé réserve foncière de l’Etat » dans des circonstances jugées obscures par certains coutumiers de la sous-préfecture de Garambé.

De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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