Le Coin du musulman: L’enfant ingrat vis-à-vis de sa mère ou le devoir de reconnaissance

Oustage_Abdoul_Hamid_Companyah (1)Le Sermon de ce vendredi 5 décembre 2014 «porte sur « le devoir de reconnaissance du musulman vis-à-vis des bienfaits de sa mère » à la mosquée de Companyah, une sainte cité de la culture islamique située au Nord-Est de la commune urbaine de Labé, a appris le correspondant local de Guineematin.com du jeune imam de la localité, Thierno Abdoul Hamid BALDE.

Dans la première partie de ce Sermon, l’Imam rapporte que Dieu condamne et maudit l’ingratitude : « Cher frère de lait, aimes et respectes ta mère pour que Dieu (Gloire à Lui) t’aime. L’ingratitude mène vers la malédiction et la malédiction vers le châtiment ( Thank Less ness is not good), indique, à cet effet, Thierno Abdoul Hamid BALDE qui exhorte les croyants à la reconnaissance : « En tout cas, c’est l’ami de Dieu qui est l’heureux dans les deux (2) camps (vie et l’au-delà). Sois reconnaissant de ses bienfaits à ton égard. Remarques! Au début de la grossesse ce sont les brûlures de son estomac, les vomissements, le manque d’appétit, la fatigue et les vertiges qui l’anéantissaient. Parfois, elle s’évanouissait. Et tout cela c’est avant l’accouchement dont la douleur ne peut-être interprétée même par les plus éloquents. La plupart d’entre elles perdent la vie pendant cet accouchement extrêmement douloureux pour donner une autre vie. Cela, malgré elles. »

Il est sans doute évident que si une maman meurt et laisse même des grands enfants, c’est parce qu’elle est dominée par la volonté de Dieu. « A plus forte raison si elle laisse un tout petit bébé ! »

Le chef religieux explique alors que « si la mère échappe à la mort et que tu es né c’est en ce moment que son stress commence. Si tu ne manges pas ce n’est pas une faim qui la pince, si tu ne dors pas ce n’est pas un sommeil qui la couvre, si tu ne souris pas ce n’est pas le ridicule qui l’anime, si tu ressens des douleurs c’est elle qui s’écroule. Si tu t’absentes, c’est ta nostalgie qui la dérange. Ce n’est pas étonnant parce que l’ami a toujours la nostalgie de celui qu’il aime. Si tu te stress, elle se panique. C’est elle seule qui t’approche lorsque la société te rejette éventuellement pendant la maladie, la pauvreté ou la détention.»

Ne pouvant, dit-il, pas compter les grains de sable du désert, Oustage Abdoul Hamid BALDE explique affirme alors ne pas pouvoir non plus compter le bonheur que la mère nous apporte : « essayer de mesurer la profondeur de l’amour qu’elle nous réserve, c’est comme chercher à ce qu’une stérile engendre.»

A la lumière de cette première partie du sermon, une personne ne peut pas payer sa maman tellement qu’elle l’aime et qu’elle souffre pour sa cause, « parce que, lui, lorsqu’il prend soin de sa maman, il a dans son esprit qu’elle sera partante bientôt, et quant-à elle, lorsqu’il était faible, elle souhaitait tout sauf sa mort. Elle t’aime plus qu’elle-même donc son « hakkè » (malédiction) t’incombes. »

L’Imam de Companyah demande aux musulmans de supporter toutes les peines pour elle afin d’être dans le paradis, car Dieu dit : « Ne lui dis pas merde, ne la rejette pas.» Et si tu le tu auras vexés ton seigneur et celui qui le vexe son logement demeure l’enfer, prévient le chef religieux.

Le Prophète Mouhamed (Paix et Salut sur Lui) nous enseigne aussi : «Le meilleur pour l’homme c’est de me frapper au lieu de vexer sa maman.»

Vidéo : Première_partie_sermon

Ainsi, dans la seconde partie de ce sermon nous apprenons à être dociles et à tout faire pour satisfaire notre mère tant que ce n’est pas désobéir à Dieu : « Toi le rebelle tu as fait perdre ton âme, tu l’as plongée dans l’enfer. Mais, bien avant tu n’as rien sur cette terre si ce n’est que la foutaise, l’échec et la malédiction. Pourquoi pas, tu as brulé ta plantation, tu as pissé à ton lieu de prosternation, tu es foutu, ranges toi d’ici qu’il ne soit tard. Ignores tu que ton  seigneur et son messager se sont convenus que c’est par la main de ta maman que ton visa pour le paradis sera signé et que la clef de cette demeure se trouve sous ses pieds ?

Toi ingrat, ennemi  de Dieu, comment elle peut t’aimer plus qu’elle-même et que tu la déteste ? Comment elle peut te soigner et que tu la rendes malade ? Comment peut-elle avoir ta nostalgie et que tu l’oublies ? Elle t’a approché lorsque tu étais tout petit et tu la rejettes parce que tu es devenu quelqu’un. »

Dieu dit : « Celui qui désobéit sa maman ne goûtera pas le bonheur de mon paradis.»

C’est sans doute pourquoi, l’Imam de Companyah conclu son sermon par cette sagesse : « Chers frères en islam, comment l’égaler à notre épouse ou à une autre personne ? Comment dire qu’elle est sale, elle qui te mouchait par sa bouche. Tu versais toutes tes saletés sur elle et elle s’en ravissait. Mieux vaut être stérile que d’engendrer comme toi. Dieu accordes-nous longue vie. Dans le cas contraire, si je mourrais avant elle, je te prie de la guider vers le droit chemin, je te la confie parce que c’est elle seule qui m’aime sans condition. Et si c’est elle qui me devance, fais de moi un sage pour que je prie pour elle. Accordes lui le paradis. C’est elle qui a souffert, franchi les obstacles, supporter la faim pour que je mange à mon gré, c’est elle qui a accepté la nudité pour que je m’habille (Sweet mother I love you). Chère maman, je t’aime.

Vidéo : Deuxième_partie_sermon

Réalisé à Labé par Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Téléphone : (00224) 660 11 35 15

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