Le journaliste-historien sur les peuls : ils sont dans 22 pays et sont appelés Falachas, Foulas, Foulanis, Fulfulbes, Bororos, Tutsis

gauche vers la droite Alpha Ibrahima Baldé (Radio Mussidal Haalipular) Mr. Diallo Amadou Diouldé et Alpha Ousmane Barry (Président Haalipulaar e.V. ) Allemagne
gauche vers la droite Alpha Ibrahima Baldé (Radio Mussidal Haalipular) Mr. Diallo Amadou Diouldé et Alpha Ousmane Barry (Président Haalipulaar e.V. ) Allemagne
gauche vers la droite Alpha Ibrahima Baldé (Radio Mussidal Haalipular) Mr. Diallo Amadou Diouldé et Alpha Ousmane Barry (Président Haalipulaar e.V. ) Allemagne

Notre compatriote, le journaliste-historien de renommée internationale, Amadou Diouldé Diallo, poursuit sa tournée européenne d’explication et de sensibilisation en Europe. Après plusieurs Etats des Etats Unis, la Hollande et la Belgique, monsieur Amadou Diouldé Diallo était hier, samedi 8 novembre 2014, à Dortmund, en Allemagne.

En dépit de la grève des transports en Allemagne, un bon parterre de nos compatriotes est venu écouter Amadou Dioulde Diallo hier, samedi 8 novembre 2014, à la maison HAUS DER VIELFALT à DORTMUND sur l’histoire du Fouta Djallon et la lutte contre le Mandën Djallon, cette politique de division prônée par Alpha Condé et son régime.

Herr Diallo Amadou Diouldé in Dortmund
Herr Diallo Amadou Diouldé in Dortmund

Pendant trois (3) heures d’horloge, le conférencier a expliqué avec précision la mise en place des populations au Fouta, allant des Temines Limbans et Landoumas jusqu’aux peuls musulmans, en passant par les Diallonkes, Sosos et les Poulis (peuls animistes). Ces derniers menés par Koly Diadie et son fils Koly Tenguéla, du royaume Denianké établirent leur capitale à Guémé Sangan, dans la préfecture de Télimélé vers 1490.

Suivra à la fin du 16ème siècle, une seconde migration peule musulmane, celle-ci, du Macina pour le Fouta et qui, au prix des Djihads (guerre sainte), créera un royaume Théocratique jusqu’à la fin du 19e siècle à l’image de ceux du Macina du Fouta Toro et du Sokoto.

Sous la bannière de l’islam Peuls et Maninkas mèneront le Djihad contre leurs frères animistes ; tout comme, rappellera Amadou Dioulde Diallo, les 9 marabouts qui vainquirent les animistes, celui du Diwal de Fodé Hadji, Fodé Issagha était maninka de même que les 7 mosquées existant au Fouta avant la bataille de Talansan, en 1727, il y avait celle de Kourou Maninka. Il en est de même des 24 marabouts qui continuèrent le Djihad après Talansan, dix (10) d’entre eux étaient Maninkas.

Si on ajoute à cela la fraternité en islam, qui a toujours existé entre le Fouta et la savane, ainsi que l’alliance entre les Almamys Samory Touré et Boubacar Biro Barry dans la lutte contre la pénétration coloniale, il est d’une évidence indéniable que les 2 régions ont beaucoup de choses en partage dans une communauté de destin qui devrait participer à la consolidation de l’unité nationale et de la paix sociale.

Malheureusement, regrettera Amadou Diouldé Diallo, Alpha Condé et son ministre de l’administration du territoire, Alhassane Condé sont, par leur politique du Manden Djallon, dans une logique non seulement de déchirement du tissu social au Fouta Djallon, mais aussi de la négation même des peuls comme étant des Guinéens à part entière. La déclaration du ministre Alhassane Condé (les peuls sont nés en Guinée, mais ils sont somaliens) et l’agrément délivré à l’union des roundés en sont une parfaite illustration de la volonté de diviser le Fouta.

Das Publikum in Dortmund am 08. Nov. 2014
Das Publikum in Dortmund am 08. Nov. 2014

Pourtant, en plus du Fouta Djallon, il existe également le Fouta Toro (Sénégal, Mali), le Fouta Kinsi (Mauritanie), le Fouta Ada Ngourma (Niger, Burkina Faso) le Fouta Macina (Mali), le Fouta étant une altération de Foutou, qui constituait avec Heli et Yoyo les villages habités par les peuls en Basse Egypte. Aujourd’hui, les peuls vivent dans 22 pays sous des appellations différentes : Falachas, Foulas, Foulanis, Fulfulbes, Bororos, Tutsis et ont créés la Coordination mondiale HAL PULAAR, qui est présidée par le guinéen Alpha Amadou Kourou Diallo et qui se réunit tous les ans à Bamako au Mali. Malgré cette altération, le mot a survécu puisque Foutou signifie en langage peul la belle famille.

C’est par une série de questions réponses très animées que prendra fin cette troisième conférence du journaliste-historien Amadou Diouldé Diallo en Europe. La quatrième est prévue le 15 novembre à Paris où notre compatriote est très attendu.

Saliou Diallo, depuis Dortmund, Allemagne pour Guineematin.com

 

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