Quel maire pour la ville de Boké ? Les citoyens alignent leurs priorités

Peu avant l’ouverture de la campagne pour les élections communales, le correspondant de Guineematin.com à Boké a réalisé un micro trottoir dans l’après-midi d’hier, vendredi 19 janvier 2018, dans la commune urbaine de Boké, en vue de recueillir les avis des citoyens sur le portrait du prochain maire et les priorités de la population. À travers l’ensemble des propos recueillis, on se rendra compte que les populations de Boké ont soif d’avoir un conseil communal qui puisse défendre les intérêts des communautés.

Pour Mohamed Sandja Diakité, coiffeur trouvé dans son salon de coiffure au quartier Goreye, le nombre des fils de Boké employés dans les sociétés minières de la place est très minime et que la population ne bénéficie pas des retombées. Donc, la priorité pour lui est l’emploi des jeunes natifs de Boké.

« Moi je ne veux pas d’un maire qui met à l’écart les jeunes ; je veux celui qui peut aider les jeunes de Boké à trouver de l’emploi. Quand vous vérifiez au sein des sociétés minières, vous constaterez que les jeunes de Boké ne sont pas nombreux. Il n’y a que des gens venus d’ailleurs. Et puis les sociétés donnent beaucoup d’argent à l’État, mais nous ne voyons rien. Donc moi je demanderai aux gens de voter par conviction et non par condition », a-t-il souhaité.

Quand à maître Sans Diassy, menuisier au même quartier que son prédécesseur, « il faut un maire capable de donner de l’eau et du courant stable à la population de la commune urbaine de Boké. Le reste viendra dans le temps », a-t-il souligné.

« Moi, ce que je voudrais du maire à élire, c’est le courant et l’eau d’abord. Ensuite la justice et surtout cela, parce que s’il n’y a pas de justice, chacun fera ce qu’il veut et pourtant pour combattre la corruption et l’impunité il faut une justice efficace », a indiqué Fatimatou Diallo, vendeuse de condiments au marché central de Boké.

Rencontré dans son quartier à Lambandji, monsieur Moussa Yattara, fonctionnaire à la retraite ayant servi pendant plusieurs années à l’IRE de Boké, a tout d’abord rappelé avoir appartenu à la première équipe communale de Boké avant d’assister à la succession de tous les conseils communaux de 1991 à nos jours.

« J’ai assisté à l’arrivée et au départ de beaucoup de maires à Boké depuis 1991. Je précise qu’en 1991 déjà j’étais de la première équipe communale de Boké. Donc j’ai vu tous les maires qui se sont suivis. Alors aujourd’hui ce que je voudrai pour Boké en dehors de toutes considérations ethniques ou politiques, je voudrai un maire qui soit effectivement représentatif. Celui qui peut gérer Boké selon la conjoncture actuelle parce que Boké aujourd’hui est très différent de Boké il y a 20 ans. Chacun doit se mettre ça en tête. Donc il faut pas voter à base ethnique. Boké est un creuset qui regroupe toutes les ethnies de la Guinée. Donc, du l’on part sur cette considération ethnique, on aura faussé. Je voudrai pour Boké, un maire jeune pas un vieux, car on a dépassé ce stade. Boké est devenu aujourd’hui une zone économique spéciale à cause de ses richesses qui sont en pleine exploitation. Il faut donc un jeune maire qui soit capable de gérer les situations politiques, sociales et socio-économiques, pour qu’en fin Boké puisse profiter des retombées de cette exploitation de son sol », a exprimé le doyen Yattara.

De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 622 671 242

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