Manifestation nocturne à Kaloum : du gaz lacrymogène à l’hôpital Ignace Deen

Dans la nuit de ce lundi, 12 mars 2018, à 21 heures 42′, Guineematin.com a été informé qu’après une journée très mouvementée dans la capitale guinéenne, des perturbations se sont poursuivies notamment par des barricades, érigées par des jeunes manifestants près de l’hôpital national, dans la commune de Kaloum.

A en croire nos informateurs, des agents de la sécurité, venus rétablir la circulation et l’ordre public ont lancé du gaz lacrymogène. Mais, l’intensité de ce gaz a embêté jusqu’à l’intérieur de l’hôpital où des médecins et malades étaient obligés de se barricader et se boucher les narines.

A rappeler que l’opposition guinéenne a décrété une journée ville morte ce lundi, 12 mars 2018, pour protester contre ce qu’elle appelle « le détournement des votes des citoyens par les Commissions administratives des votes » lors des élections locales du 04 février dernier.

Mais, ce lundi a été, en même temps, une journée de protestation des élèves et de leurs parents contre la fermeture des classes à cause de la grève des enseignants, lancée le lundi 12 février 2018, par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG). Ces syndicalistes protestent contre leurs difficiles conditions de vie et accusent le régime Alpha Condé d’avoir supprimé des acquis consentis par le régime du Général Lansana Conté depuis dix ans (2007).

Aboubacar Soumah, leader du SLECG

Malheureusement, jusqu’à la nuit de ce lundi, aucune piste de solution n’est encore disponible, contrairement aux rumeurs distillées dans la ville. Selon Aboubacar Soumah, leader de ce mouvement de grève du SLECG, le gouvernement n’a pas contacté le bureau exécutif du syndicat des enseignants et chercheurs de Guinée depuis que la base a rejeté les dernières propositions du Gouvernement le samedi dernier.

Pourtant, le ras-le-bol a été général et des perturbations ont été enregistrées dans toutes les communes de la capitale guinéenne (Kaloum, Matam, Dixinn, Ratoma et Matoto) et dans certaines villes de l’intérieur comme la commune rurale de Kamsar. Mais, au lieu d’être convié à une négociation, le leader du SLECG dit plutôt avoir été visé par des personnes qui lui voulaient des ennuis…

A suivre !

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