Conformément à la décision du gouvernement, les élèves ont repris le chemin de l’école ce vendredi 15 septembre 2017. Dans la commune de Matoto, l’engouement était morose, les élèves n’ont presque pas répondu à l’appel, rapporte un reporter de Guineematin.com qui y a fait un tour.
Au lycée Ahmed Sékou Touré à 8 h 30, aucun élève n’était visible dans la cour de l’école, seuls les professeurs étaient arrêtés devant les salles de classe. De toutes les classes visitées, seules quelques unes avaient démarré les cours avec un effectif très faible.
Sidiki Kouyaté, proviseur du lycée Ahmed Sékou Touré de l’Aviation, a salué la programmation de la rentrée scolaire en ce mois de septembre, avant de dire que son établissement est fin prêt à accueillir les élèves. Malgré l’absence remarquée des apprenants, monsieur Kouyaté a dit que les cours vont démarrer, même avec un seul élève. « Pour cette première journée, il y a moins d’affluence, ça commence à devenir une tradition chez les parents d’élèves et leurs enfants. Généralement, quand l’ouverture tombe en milieu de semaine, ils vont traîner le pas jusqu’en début de la semaine prochaine. Comme arguments invoqués par les parents, c’est le problème de tenues et de cahiers », a expliqué monsieur Kouyaté.
Au lycée Léopold Sedar Senghor de Yimbaya, le proviseur Balla Diarra est catégorique : « le constat n’est pas du tout encourageant dans la mesure où tous les professeurs et les membres de l’encadrement sont présents alors que les élèves eux n’ont pas répondus positivement à l’appel. Il y a 26 professeurs programmés ce matin, les 26 sont présents avec les leçons bien préparées, prêts à enseigner. Les membres de l’encadrement, au nombre de 18, sont tous présents. Malheureusement, pour un effectif de 1253, nous n’avons reçu ce matin que 17 élèves : la promotion 11e année, il n y a que 4 élèves ; et la 12eme année, je crois qu’il n y a que 5 à 6 élèves. Après tout ce qui a été dit sur les médias, les enfants ne viennent pas à l’école. Malgré ce qui s’est passé lors de la session 2017, pendant les examens nationaux, on dit que c’est un enseignement de qualité, mais dès le premier jour les enfants ne viennent pas », a-t-il déploré.
Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com
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