Menaces de mort et injures publiques : un Lieutenant et un entrepreneur se contredisent à la barre

Entrepreneur de son état, Aboubacar Sylla a comparu hier, vendredi 19 janvier 2018, devant le Tribunal de Première Instance de Mafanco. Monsieur Sylla est poursuivi par son voisin le Lieutenant Thierno Hassane Sow pour violences, menaces de mort et d’injures publiques. Le prévenu a plaidé non coupable, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Appelé en premier à la barre, le prévenu Aboubacar Sylla a nié en bloc les faits qu’on lui reproche. « Je n’ai pas violenté, ni insulté, ni menacé de mort qui que ce soit. Je n’ai pas la force et les moyens de menacer un Lieutenant. Je ne reconnais pas les faits. Au contraire, c’est moi qui suis victime de menaces et injures de la part du Lieutenant Sow. Quand je sors, il m’insulte, quand je rentre il m’insulte. Et lui, et ses enfants et sa femme. Ils m’insultent et ils insultent mes enfants et ma femme. Depuis trois ans, ils ne font que nous insulter. J’ai porté plainte à l’Eco18 au moins quatre fois, je n’ai pas eu gain de cause. Et même ici à Mafanco, il a été jugé une fois et relaxé pour délit non constitué. Et depuis ça, ils ne font que nous insulter » a expliqué l’entrepreneur devant le tribunal.

Une version que le plaignant est venu balayer d’un revers de la main. Le Lieutenant Thierno Hassane Sow soutient mordicus, que c’est le prévenu Aboubacar Sylla et sa famille qui profèrent des menaces de mort et des injures à l’égard de toute sa famille. « Moi, je suis militaire. Je n’ai pas le même statut que monsieur Sylla. Tous les jours il lave son véhicule et les eaux sales viennent se stagner à la devanture de ma maison. Dès que je lui adresse la parole, et lui, et sa femme, et ses enfants, ils nous insultent et ils nous menacent. Les voisins et les locataires qui sont dans la concession sont tous témoins. Mais pour éviter le pire, moi, j’ai porté plainte pour que la justice puisse nous séparer », a expliqué le plaignant.

Après avoir longuement écouté les explications des deux parties, le tribunal a estimé que l’audition des témoins est nécessaire pour établir la vérité dans cette affaire. Raison pour laquelle, le dossier a été renvoyé au 25 janvier 2018 pour la comparution des témoins cités.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

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