Mory Condé poursuivi : « c’est pour enlever les 884 licenciés dans la rue et devant le bureau de Rio Tinto », dit-il

mory-conde-rio-tintoLes  ‘’licenciés’’ de la Société Simfer (Rio Tinto) se sont mobilisés en grand nombre le jeudi dernier, 24 novembre 2016, au Tribunal de Première Instance de Mafanco. Ils étaient venus accompagner leur camarade et porte parole, Mory Condé, poursuivi pour diffamation par deux employés qui sont toujours en activité, le Directeur des ressources humaines et le directeur senior des opérations, a constaté sur place  Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A l’ouverture de l’audience,  c’est la fixation du montant de la consignation qui a été débattue entre les parties aux procès. Et ce montant a été fixé à cinq (5) millions de francs guinéens.

Après la fixation de ce montant par le tribunal, l’avocat de la défense, maître Pépé Antoine Lamah, a rappelé que le payement de ce  montant est une condition préalable à la tenue de la prochaine audience.

Maître Pépé  estime que cette consignation,  fixée par le tribunal est  raisonnable. «Si les plaignants, Boubacar Doumbouya et Mamady Camara sont vraiment au sérieux dans la procédure qu’ils viennent d’engager à l’égard du syndicaliste Mory Condé, qu’ils veuillent bien payer ce montant. Et nous,  nous montrerons au moment venu les moyens de défenses que nous allons soulever », a dit l’avocat avec l’espoir que « nous allons sortir grand dans cette  procédure ».

Pour le prévenu Mory Condé et ses collègues qui l’accompagnaient, ils disent être déterminés et veulent lutter pour qu’aucun autre jeune guinéen ne subisse l’injustice par son employeur. « Nous estimons que c’est que nous sommes en train de faire est une lutte juste et on le fait pour l’ensemble des travailleurs. C’est pourquoi, quelque soit l’issue de ce procès, on l’acceptera. Mais, nous sommes sûr et certain que prochainement, aucun autre jeune guinéen ne sera victime de l’injustice comme nous », a-t-il martelé.

D’ailleurs, Mory Condé croit dur comme fer que cette procédure judiciaire n’est qu’une stratégie adoptée par Rio Tinto pour les dissuader dans leurs mouvements de revendications. «Pour enlever les 884 licenciés de la Société dans la rue et devant le bureau de Rio Tinto, ils nous envoient devant la justice pour des faits de diffamations. Mais, ce qui est sûr, on ne se reproche de rien. Nous sommes dans notre pays et nous savons que la justice fera son rôle », a-t-il dit.

Pour le moment, la partie civile n’a pas accepté de se prononcer sur cette affaire, malgré notre instance.

Seulement, une source proche de la compagnie a dit à Guineematin.com que Simfer soutient « pleinement » la plainte de ses deux directeurs (Boubacar Doumbouya et Mamady Camara).

« En plus de ces fausses allégations (de népotisme et de corruption), de nombreux employés de Simfer ont été intimidés et insultés, ont reçu des menaces anonymes, ont subi des dégradations de leur logement, ou ont été détenus pendant un blocage des bureaux… », a indiqué notre interlocuteur.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

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