Installé il y a un mois dans ses nouvelles fonctions, le nouveau procureur de la République près le TPI de N’zérékoré se donne pour objectifs, le respect des droits de l’Homme et surtout de redorer l’image de la justice pour amener la population à avoir confiance à la justice. Sidiki Kanté a déjà commencé à travailler dans ce sens, rapporte le correspondant de Guineematin.com à N’zérékoré.
Juste après sa prise de fonction, le procureur de N’zérékoré, Sidiki Kanté, a rencontré les officiers de police judiciaire (OPJ) pour discuter avec eux autour du respect du délai prévu pour la détention provisoire.« Après ma prise de fonction le 30 août 2018, j’ai eu à organiser une série de réunions avec les acteurs de la chaîne pénale et les partenaires au développement.
Au cours de ces réunions, j’ai eu à présenter la nouvelle équipe, nous avons aussi donné l’image, la situation réelle de ce qui se passe au tribunal. J’ai eu à interpeller les officiers de police judiciaire au respect des droits les plus élémentaires de garde à vue et le temps que doit faire un prévenu dans les locaux de la gendarmerie et de la police », nous confie Sidiki Kanté.
L’empereur des poursuites précise que sa priorité aujourd’hui, « c’est de faire en sorte que les détenus qui sont à la maison centrale soient jugés et qu’il y ait plus de condamnés que de détenus. Et ensuite, notre préoccupation majeure au niveau des officiers de police judiciaire, c’est le respect des principes les plus élémentaires de la procédure pénale, c’est-à-dire, le respect du délai de détention (garde à vue) qui est prévu pour 48 heures, sauf en cas de prolongation de ce délai par le procureur ».
L’autre préoccupation du nouveau procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de N’zérékoré, c’est comment faire en sorte que les citoyens aient confiance en la justice et qu’ils arrêtent de se rendre justice. A ce niveau aussi, il a trouvé une startégie. « Nous avons une lutte à outrance à mener contre les auteurs de délits et de crimes à N’zérékoré, parce quand la population voit que la loi est appliquée dans toute sa rigueur, il n’y aura pas de vindictes populaires. La population cessera de se rendre justice et elle va envoyer les personnes accusées de quelque chose à la police et à la gendarmerie pour que ces personnes soient déférées devant la justice pour répondre de ce dont on les accuse.
C’est pourquoi, nous ne tarderons pas à juger tous les malfrats qui viennent parce que nous sommes désormais compétents en toute matière et correctionnelle et criminelle. Dès qu’une affaire vient, nous la programmons avec la diligence qu’il faut pour que ces gens-là, s’ils sont coupables, soient condamnés et vraiment que la population sache effectivement que la rigueur est là et que les gens sont sanctionnés à la hauteur de leur forfaiture », promet le procureur.
De N’zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour guineematin.com
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