Womey (N’zérékoré) : « certains n’ont toujours pas d’abri », se plaint le sous-préfet

WomeySix mois après la panique et la peur qui avaient fait fuir les habitants de  la sous-préfecture de womey, suite à l’assassinat de huit membres d’une équipe de sensibilisation sur les mesures de lutte contre le virus Ebola , la population a massivement  signé son retour. Mais  malgré cela,  certains de ces habitants peinent encore à se trouver des abri.

 Joint au téléphone par Guineematin.com ce mercredi 15 avril 2015, Louis Honoré Théa,  sous-préfet de Womey  se plaint de la précarité que vit sa population. « La population est  réellement de retour à womey. Il  y’a la paix et la confiance,  on se comprend. Cela, grâce aux missions de sensibilisation dans notre sous-préfecture.  Mais le grand problème est que des citoyens  n’ont pas où dormir. La plupart dorment  sur des nattes, faute de lit, car plusieurs maisons ont été détruites.  C’est certaines ONG qui donnent aujourd’hui de couverture et autres articles aux enfants et mères de familles », dit-il.
Les autorités sous-préfectorales de womey sont  aussi confrontées aux mêmes problèmes  d’infrastructures. « Nous n’avons  pas de siège,  tout a été saccagé.  Je n’ai que quelques chaises dans la maison d’accueil où  je  travail actuellement.  J’ai même fait accoucher soixante cinq (65) femmes ici par manque d infirmier et de sage-femme.  C’est un seul docteur qu’on nous a envoyé.  J’ai écrit aux autorités, mais  sans suite.  Les choses sont pour le moment difficiles pour les populations ici», affirme Louis Honoré Théa.
Au drame moral qu’ont vécu ces populations, du fait des cas de viol et de terreur que déplorent le comité de crise sur Womey, se greffe ainsi la difficulté pour elles de se trouver des habitations ou recommencer leur vie.
 Kolouba Koivogui pour Guineematin.com
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