Comme annoncé précédemment, les leaders de l’opposition guinéenne ont animé une conférence de presse ce jeudi 14 juillet 2016 à la maison de la presse, à Coléah, a constaté Guineematin.com, à travers deux de ses reporters. Parmi les opposants présents à la rencontre, il y avait le chef de file, Cellou Dalein Diallo, le porte parole, Aboubacar, les députés et leaders politiques, Mouctar Diallo, Jean Marc Telliano, mais aussi l’ancien ministre de la communication, Alhousseiny Makanéra Kaké.
A l’entame de la conférence, le porte parole de l’opposition, également Président de l’Union des Forces du Changement (UFC), Aboubacar Sylla, a rappelé que ce n’est pas de leur gré de débattre à tout moment des questions politiques qui sont presque devenues une rhétorique depuis l’arrivée au pouvoir du professeur Alpha Condé.
Revenant sur l’actualité, le porte parole de l’opposition a fait lecture de la lettre-réponse que l’opposition a adressée au ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation qui les invitait à un dialogue.
Selon Aboubacar Sylla, l’opposition a qualifié la lettre du ministre de « vague et parfois discourtoise », avant de rappeler que les partis politiques sont des partenaires de l’administration et non des « services rattachés au ministère de l’Administration ou à la Primature » qu’on peut convoquer… Or, à en croire le leader de l’UFC et porte parole de l’opposition, le courrier que l’opposition a reçu « ressemble plutôt à une convocation ».
Intervenant sur la question, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, a rappelé que dans la lettre du ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, il a été demandé à chaque parti politique d’envoyer deux représentants. « La réunion devrait rassembler deux personnes par parti et il y a au moins 150 partis politiques. Donc, plus de 300 personnes », a-t-il rappelé, pour expliquer aux médias qu’une foule d’environ trois cent personnes ne peut « dialoguer » sereinement sur des questions aussi sensibles.
Bref, les opposants ne croient visiblement pas à la sincérité du pouvoir à organiser un dialogue franc et constructif ! C’est pourquoi, comme deuxième important point, ils ont annoncé que les manifestations commenceront le jeudi 04 août prochain, sans préciser les lieux et les itinéraires…
Rappelant qu’il y a encore trois semaines avant la première manifestation, le porte parole de l’opposition a révélé que des campagnes de sensibilisation et d’information des militants sont prévues.
Interrogé sur les risques de violences que les manifestations entrainent très souvent, le porte parole de l’opposition a accusé les agents des forces de l’ordre d’en être à la base : « C’est nous qui sommes les premières victimes. On a enregistré 70 morts, des pillages économiques, des blessés à vie… Ce ne sont pas nos militants qui sont violents ; mais, la violence s’invite dans nos manifestations par l’intermédiaire des forces de l’ordre qui reçoivent des instructions », a-t-il accusé.
Enfin, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, a lancé un appel aux médias qu’il souhaite voir jouer leur partition pour faire avancer le débat et le pays avec : « Soyons sérieux ! Nous allons à des dialogues aux quels, on ne respecte pas les engagements. On ne respecte pas la parole donnée. Nous sommes en face d’un parti Etat. Donc, aidez-nous à dénoncer cela pour que notre pays avance », a-t-il plaidé.
Mamadou Alpha Baldé et Ibrahima Sory Diallo étaient à la conférence pour Guineematin.com
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