Organisation des élections locales : l’UFC exige le respect du 4 février 2018

L’Union des Forces du Changement (UFC) a tenu son assemblée générale hebdomadaire, ce samedi 7 octobre 2017, à son siège national, sis au quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma. Le président du parti, Aboubacar Sylla, étant absent pour des raisons de santé, la séance a été pilotée par le premier vice-président Kaly Bah, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Le compte rendu de la plénière de l’opposition Républicaine, la marche du 4 octobre tenue par les opposants, les élections locales prévues pour le 4 février 2018, ont été entre-autres points évoqués au cours de cette rencontre.

Faisant le compte rendu de la plénière de l’opposition du 6 octobre dernier, Kaly Bah a fait comprendre à l’assistance que la marche du 4 octobre a doublement réussi. « Lors de cette rencontre, tous les leaders étaient satisfaits de la réussite de la marche du 4 octobre. Elle a doublement réussi parce que nous avons non seulement occupé l’autoroute, mais aussi l’axe Bambéto. Donc les deux voies. Nous avons aussi remarqué que les populations ont répondu massivement à Conakry et à l’intérieur au mot d’ordre de l’opposition par rapport à cette manifestation. Soyez-en félicité et remercié et restez toujours mobilisés parce que le combat continu », a-t-il dit aux militants.

Par ailleurs, monsieur Bah a dit qu’ils ont constaté quelques petites avancées par rapport à l’accord du 12 octobre 2016. « Nous avons remarqué qu’il y a eu les discussions et la validation du chronogramme fixant la date des élections au 4 février. Nous avons remarqué qu’il y a eu la mise à disposition de la CENI de 91 milliards pour l’organisation des élections. Nous avons remarqué qu’il y a eu le lancement effectif de l’appel d’offres pour auditer le fichier », a-t-il énuméré.

Mais, dit-t-il, cela n’est pas suffisant, car souligne-t-il, « beaucoup de points n’ont pas été touchés par rapport à l’accord du 12 octobre. Il s’agit de la mise en place de la haute Cour de la justice, qui doit juger le chef de l’Etat et les ministres, l’examen et l’adoption de la loi sur la CENI, l’indemnisation des victimes, la recherche et l’arrestation des coupables des crimes pendant les manifestations », a laissé entendre la vice-président de l’UFC.

C’est pourquoi, mentionne-t-il, « nous avons formé une délégation qui irait rencontrer le ministre de la Justice pour s’enquérir de l’état des démarches entreprises pour la recherche des coupables de ces crimes et les différentes solutions à apporter par rapport à ces coupables», a expliqué Kaly Bah.

Selon lui, l’opposition républicaine a marché le 4 octobre contre l’impunité et «nous allons continuer à manifester contre l’impunité au tant de fois que nous n’avons pas les résultats des actions que doit mener la justice à l’encontre des coupables. On a érigé ici l’impunité comme système de gouvernance. Et depuis que le président Alpha Condé est au pouvoir, nous n’avons jamais appris qu’un cadre ou un représentant des forces de l’ordre a été appréhendé ou puni parce qu’il a commis des infractions », a fait observer ce proche d’Aboubacar Sylla.

Le vice-président a dit aux militants de l’UFC que l’opposition ne va pas négocier la date du 4 février 2018 prévue pour les élections locales. «Nous n’allons pas négocier, le 4 février les élections doivent se tenir. Et si elles ne se tiennent pas le 4 février, il faut que vous soyez mobilisés et vigilants, parce que nous allons réagir en utilisant le seul recours qu’on a malheureusement, qui est la manifestation de la rue », a-t-il lancé.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

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