Ouverture des classes à Fria : peu d’élèves ont répondu

Comme prévu, la rentrée scolaire a bien eu lieu ce vendredi, 15 Septembre 2017, sur toute l’étendue du territoire national. Dans la préfecture de Fria, cette rentrée a été marquée par une faible présence des élèves, rapporte la correspondante de Guineematin.com sur place.

Le constat est presque le même dans toutes les écoles visitées ce matin par Guineematin.com : lycée Amilcar Cabral, complexe Josip Broz Tito, collège Hadja M’mah Camara, école élémentaire Mahatma Gandi, au groupe scolaire Mamadou Keita…

Les enseignants ont massivement répondu à l’appel ; mais, l’absence des élèves est remarquable. Une situation que déplorent certains encadreurs. « Nous sommes là, nous enseignants, nous avons respecté la consigne et notre responsable nous a réitéré que cette journée n’est pas une journée de réception mais une journée d’études. Très malheureusement, comme vous pouvez le constater, les professeurs sont plus nombreux que les élèves qui ne sont pas du tout soucieux de leur avenir. A cette allure, c’est l’échec qui les attend parce que tout élève qui comptabilisera 25% d’absence ne sera pas évalué ; et, nous allons appliquer la règle », a déclaré Salifou Bangoura, professeur au lycée Amilcar Cabral.

Dans toutes les écoles de la ville, les enseignants présents ont dispensé les cours, malgré le faible taux de présence des élèves. Dans certaines écoles, on pouvait retrouver trois élèves dans certaines salles de classe tandis que d’autres sont carrément désertes. Des élèves interrogés sur cette attitude ont différemment réagi. Si chez certains, l’absence est volontaire, pour d’autres c’est une contrainte. « Moi, je ne suis pas allée à l’école aujourd’hui parce que je ne veux pas commencer les cours le week-end, j’attends lundi, le début de la semaine, c’est plus cool », a dit Mabinty Bangoura.

Mamadou Alpha Bah lui, justifie son absence à l’école par un manque de moyens : « Mon père a dit d’attendre lundi, le temps pour lui de payer mon inscription et mes cahiers. J’ai une ancienne tenue et un ancien sac ; mais, je ne peux pas aller à l’école sans payer l’inscription », a-t-il affirmé.

La directrice préfectorale de l’éducation était elle aussi sur le terrain pour toucher du doigt l’effectivité de la rentrée des classes dans la cité de l’alumine.

De Fria, Djenabou Diallo Diallo pour Guineematin.com

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