Ouverture timide des classes : le proviseur de Kipé demande aux élèves de venir à l’école

Ce vendredi, 15 septembre 2017, est la première journée de la nouvelle année scolaire. Suite à une décision du Gouvernement, les écoles guinéennes ont ouvert leurs portes sur l’ensemble du territoire national. Au complexe scolaire de Kipé, dans la commune de Ratoma, l’engouement n’était pas de taille ; malgré la présence massive des enseignants, les élèves présents pouvaient être comptés au bout des doigts, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Interrogé sur la morosité de cette ouverture, Elhadj Sény Sylla, conseiller chargé des questions pédagogiques a invité les parents d’élèves à faire un effort pour mobiliser les enfants.

« Nous invitons les parents d’élèves et amis de l’école à continuer à mobiliser les enfants pour qu’ils soient en classe. C’est la première fois qu’on ouvre le 15 septembre. Donc, il faut créer l’habitude et surtout ne pas refuser de faire les cours puisque il n’y a pas beaucoup d’élèves ; sinon, les autres ne viendront pas. Nous avons dit que même s’il ya un élève par classe, il faut que les cours démarrent. Il faut un début à tout », a-t-il indiqué.

Pour sa part, le Directeur Général de l’école primaire de Kipé, Mamadou Mountaga Souaré, a laissé entendre que les enseignants au niveau de son établissement sont à 80% présents. Seulement, dit-t-il, ce sont les élèves qui ne répondent pas pour le moment. « Je demande aux parents d’élèves de lasser leurs enfants pour qu’ils viennent commencer les cours. Le calendrier du cursus scolaire 2017-2018, c’est du 15 septembre au 31 mai 2018. Donc, pour ne pas retarder, nous prions les parents de lasser les enfants venir à l’école », a-t-il lancé.

De son côte, Elhadj Amara Balato Keïta, proviseur du lycée Kipé a abordé le problème de moyens dont les parents d’élèves sont aujourd’hui confrontés. « L’engouement est effectif ici. Tous les enseignants sont présents. Mais, au niveau des élèves, cela est lié aux humeurs des parents d’élèves. Je crois qu’il y a un problème de moyens… » a-t-il fait remarquer.

Seulement, monsieur le proviseur reconnaît que le premier jour de l’ouverture, tout le monde ne peut pas venir. « Même en France, tout le monde ne peut pas être là le premier jour. Il y en a qui sont en vacances, certains sont retenus pour des cas de maladie et d’autres par manque de moyens au niveau de la famille », a fait observer le proviseur, avant de dire lui aussi aux parents d’élèves que « le programme n’attend personnes ; alors, il faut laisser les enfants venir suivre les cours ».

Enfin, André Félix Tamba Millinono, élève en 10ème année, a demandé à ses camarades de venir en classe pour préparer « dès maintenant » le brevet d’études du premier cycle.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél.: 654 416 922/664 413 227

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